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Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥
Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Dim 29 Aoû - 16:24
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Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps
mar. 14 septembre - soirée, ~22h - @Lily Evans
Si la colère du garçon avait fini par retomber, les jours passant, sa tristesse, elle, était toujours là. Cœur blessé qu'il cachait avec beaucoup d'habileté, James maintenait accroché sur ses lèvres son sourire tantôt joueur tantôt provocateur, comme si de rien n'était. Enfin presque... Changement notable dans son comportement depuis son altercation avec Lily dans la volière et pas des moindre, il n'avait entrepris, au cours de ces dix derniers jours, aucune action dans le but de se rapprocher de sa camarade. Il n'avait ni cherché à lui adresser la parole, ni à croiser son regard ni même à attirer son attention. Ça semblait peut-être pas grand-chose mais c'était pourtant un véritable exploit de la part du garçon qui ne passait d'ordinaire pas quarante-huit heures sans essayer de se faire remarquer par la préfète. Il détournait même le regard dès qu'elle entrait dans son champ de vision, toujours profondément agacé et blessé par son comportement. Tout portait à croire que James avait finalement lâché l'affaire, se désintéressant totalement de la rouquine. Il n'en était rien ... A sa blessure de s'être à nouveau fait rejeter, et de façon particulièrement violente, s'ajoutait la douleur de réaliser que Lily semblait totalement satisfaite de cette nouvelle situation où il s'ignoraient royalement. C'était sans doute étrange d'être en manque de quelqu'un dont on n'avait jamais été proche, mais c'était le cas pour James qui souffrait beaucoup de son indifférence.
Ni tenant plus d'être mis de côté avec autant de facilité et de ne pas exister à ses yeux il avait commencé à réfléchir, n'en déplaise à Lily qui ne lui attribuait certainement pas cette capacité. Le fait est qu'une bonne blague se préparait souvent minutieusement et que James était devenu un expert dans l'élaboration de plan. Et c'était exactement ce dont il avait besoin : une bonne stratégie pour lui prouver qu'elle avait tort. C'était ce qu'elle lui avait demandé en plus ! S'il n'avait pas relevé sur le moment, découragé même à l'idée de se lancer dans cette entreprise persuadé que ça ne mènerait à rien avec la tête de mule que Lily était dès lors qu'il était le sujet principal, c'était, à présent, devenue la solution à son problème. Re-boosté d'avoir un objectif, James était partie bille en tête pour lui prouver une bonne fois pour toute que : petit un il l'avait écouté, petit deux, il s'efforçait d'aller dans son sens et qu'enfin, il était un gars qui méritait d'être connu et pas celui qu'il dépeignait. Si elle refusait à nouveau d'admettre qu'il n'était en rien ce qu'elle décrivait, alors ça serait de la pure mauvaise foi. Obligé, foi de Potter.
Ne restait plus qu'à trouver l'angle d'attaque et la stratégie à mettre en place pour exécuter le tout. Et ça, c'était une autre paire de manche. Il avait dressé une liste des choses à ne pas faire ou dire. Exclu donc de parler des Serpentard, de la magie noire, de Quidditch, de Severus, évidemment. Exclu également de l'aborder alors qu'elle était en train de lire, convaincu que la déranger à ce moment-là ne lui serait pas bénéfique. Bien que sa liste, longue que le bras, ne lui laissait pas beaucoup de possibilité, James ne désespérait pas. La difficulté ne lui avait jamais peur, ni baissé les bras et il était si certain que cela en valait la peine que cela le motivait.
L'opportunité se présenta finalement à lui, alors qu'après un entraînement en solitaire de Quidditch un peu tardif il retournait à son dortoir pour commencer -et finir- le devoir qu'il avait à rendre le lendemain à la première heure en métamorphose. S'il avait largement le couvre-feu, étant même sorti alors que ce dernier allait sonner, il n'en avait cure. Entre la carte des maraudeurs qu'il tenait dans une main et sa cape qui le masquait à la vue de tous, le gryffondor ne craignait pas d'être pris en flagrant délit. Il devait simplement veiller à ne pas faire de bruit en traversant sa salle commune sous la cape pour rester incognito. Si d'habitude il faisait ses devoirs directement installé en tailleur sur son lit, cette fois il comptait bien s'asseoir à la table de Lily qu'il venait de repérer et qu'il observait sans aucun scrupule, bien à l'abris sous sa cape d'invisibilité. Mais avant de la rejoindre, il devait mettre toutes les chances de son côté. A commencé par ne pas se faire griller en enlevant sa cape au milieu de la salle commune et après s'être changé. Pas question qu'elle trouve quelque chose à redire sur son apparence, ni sur son escapade contraire au règlement auquel elle tenait tant. Après une bonne douche et quelques longues minutes pour arranger ses cheveux encore mouillés pour qu'ils ne soient pas trop décoiffés -Lily ayant horreur de cela-, James enfila un pantalon propre, boutonna convenablement sa chemise et la rentra dans son pantalon. Impossible qu'elle ne trouve quelque chose à lui redire ce soir, il était impeccable. Ne restait plus qu'à la rejoindre. Attrapant son manuel scolaire, ses maigres notes prises en cours, un parchemin vierge, sa plume et son encrier, il redescendit dans la salle commune.
Bien qu'extrêmement satisfait de constater que la place à gauche de Lily était toujours libre, il s'efforça de rester sérieux et surtout de ne pas sourire comme un débile -ce dont Lily avait également horreur. Il hésita une demi-seconde, se demandant si oui ou non il devait lui demander la permission de s'installer à sa table avant d'opter pour le non. Déjà parce qu'il était certain que la réponse serait négative et aussi parce que la table n'appartenait pas à la préfète. Bien que la salle commune avait commencé à se vider pendant sa douche, la laissant dans une atmosphère paisible et studieuse, les autres tables étant elles aussi occupées, cela lui donnait un argument si jamais elle trouvait quelque chose à redire. Gonflé à bloc comme jamais, le garçon s'approcha le plus calmement possible pour éviter de rompre sa concentration et de se faire traiter d'un bruyant hippogriffe. Nul doute que la jeune fille réussirait à le trouver nonchalant ou le gratifier d'une quelconque insulte, mais le garçon plaçait beaucoup d'énergie dans ses efforts. Il posa délicatement ses affaires avant de tirer un peu la chaise vers lui, prenant attention à ne pas la faire racler sur le sol avant de s'y installer sans s'y vautrer comme il l'aurait fait en d'autres circonstances. Oui vraiment il allait être exemplaire, un comportement irréprochable. Il était peut-être un peu naïf de penser qu'il serait capable de rester de marbre et réprimer son caractère plus longtemps qu'une petite dizaine de minutes alors que déjà la proximité avec Lily lui montait au cerveau et faisait bouillonner ses veines. Mais à défaut d'en être capable, James essayait et avait les meilleures intentions du monde, souhaitant sincèrement être capable de rester studieux à ses côtés pour lui prouver qu'il valait le coup. Ouvrant son manuel au chapitre qui lui servirait de base pour rédiger son devoir, le garçon commença à s'installer, bien décidé à garder le silence et ne pas lever les yeux vers Lily aussi longtemps qu'il serait capable de résister à la tentation.
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Dim 29 Aoû - 20:12
gryffindor › brave and bold
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14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
Après la tempête était indubitablement venu le calme, contrebalancement nécessaire, équilibre certain du quotidien. Si les premiers jours avaient été un véritable calvaire, s’allongeant à n’en plus finir et faisant perler les diamants sur ses joues porcelaines, ses nerfs irrités de bien des manières, la semaine qui avait suivi contrastait par l’apaisement qu’ils lui avaient procuré. La première surprise, et à vrai dire pas des moindres, avait été l'habileté de Potter à l’éviter à tout bout de champ, se rendant presque invisible à ses prunelles comme oreilles, lui procurant le plus grand bien. Pas de farces dont elle ait eu vent, pas de confrontation non plus, la case des engueulades qu’elle cochait presque tout le temps désormais rayée de sa to do list. L’océan avait regagné son plat d’origine, l’âme se reconstruisant petit à petit, oubliant les tracas et diverses peines passées. Plus besoin de s’en faire lorsqu’elle avait à ses côtés Alice, douce présence réconfortante qui venaient rayonner entre les cours où les nouveaux acquis s’amoncelaient avec allégresse. La touche finale avait été apportée par Remus qui, par elle ne savait quel conviction, lui avait finalement avoué sa condition. Plus besoin donc de mentir, plus de malaise ou de silences pesants entre eux, juste cette belle amitié qui ne tendait qu’à fleurir plus, basée sur une confiance des plus saines. Oui… Une fois la turbulence passée, tout était véritablement rentré dans l’ordre.
Installée confortablement à l’une des nombreuses chaises de la salle commune de sa maison, Lily savourait cette fin de soirée au coin du feu à relire le dernier chapitre étudié de potions, s’apprêtant à en rédiger le devoir qui n’était pourtant que pour la semaine prochaine. A jour depuis fort longtemps dans son travail maison et en ayant même fait plus qu’il ne fallait, chaque cours relu chaque soir et des notes ayant été rédigées sur des parchemins au propre pour en relire le plus souvent possible les fondamentaux, elle profitait de cette avance pour faire ce qui lui plaisait. Ainsi avait-elle pu se régaler d’un délicieux repas concocté par les elfes de maison comme toujours sans la moindre trace de stress, détestant le retard ou reporter à demain ce que l’on pouvait faire le jour même, avant de se prélasser plusieurs heures dans les lourds fauteuils de cuir rouge un bouquin à la main, l’esprit en des contrées lointaines. Désormais que l’heure avançait mais que la fatigue ne pointait guère, elle avait décrété qu’il serait temps de passer à quelque chose d’un peu plus studieux, sortant ses manuels pour se rappeler qu’il lui restait un devoir à faire, donné le jour même. Et ce n’était clairement pas sur les potions qu’elle allait lésiner !
Perdue dans ses pensées, la plume grattant à un rythme souvent interrompu par les quelques lignes qu’elle relisait où la réflexion profonde qui en aboutissait, la jeune femme tentait de mettre à plat ce qui serait un brouillon du devoir rendu, faisant une liste des points importants, apportant des numéros pour l’ordre et annotant même dans les marges afin de ne pas oublier les précisions à apporter par des mots clés. Ses cheveux relevés en un chignon désordonné d’où tombaient plusieurs mèches, comme lorsqu’elle était en phase de concoction, témoignaient de sa concentration, ne prenant même pas garde à la personne venant s’installer à ses côtés. Elle supposait qu’il s’agissait d’ailleurs d’un élève studieux comme elle puisqu’il tira la chaise sans un bruit et s’y installa pour travailler derechef, ne la gênant nullement dans sa réflexion. La première partie du devoir terminé et ses notes relues, elle soupira d’aise, reposant la plume histoire de faire une pause sans tâcher la table d’acajou, son dos rejoignant le dossier fatigué. Elle ne savait combien de temps cela faisait qu’elle cogitait ni depuis quand il l’avait rejoint, posant désormais un regard curieux sur la personne à ses côtés qu’elle ne reconnut au premier abord pas. Elle allait d’ailleurs s’en désintéresser totalement lorsqu’elle comprit, ouvrant de grands yeux surpris face à cet homme qu’elle avait tant vu et qui pourtant, ne lui ressemblait plus guère. Qu’avait-il donc fait à ses cheveux ? Et son uniforme, depuis quand était-il aussi impeccablement porté ? Savait-il même boutonner correctement sa chemise ? Et il étudiait sagement ! Sans un bruit, sans une arrivée tonitruante ou un troupeau d’amis ou groupies. La preuve étant qu’elle ne l’avait même pas entendu. Qu’il ne lui avait même pas adressé un mot. Se tiendrait-il donc à la résolution de ne plus l’importuner ? Mais dans ce cas, pourquoi s’était-il installé à sa table et non une autre ? Décidément, elle n’y comprenait vraiment plus rien… Les questions s’entremêlant à une vitesse folle, se demandant ce qu’il avait bien pu manger au dîner, aucun agacement ne venait pointer pourtant comme d’accoutumée. En vérité, elle n’était même pas certaine que ce soit lui, du moins, pas dans son état normal. « Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Potter ? » ne put-elle s’empêcher de demander sur un ton d’où transparaissait sa surprise bien qu’il soit à demi chuchoté pour ne pas déranger qui que ce soit. C’était d’ailleurs bien la première fois qu’ils parlaient aussi bas, ayant d’ordinaire bien plus l’habitude d’hausser la voix. Nageant en plein délire, ses émeraudes accrochèrent finalement le devoir de métamorphose avant qu’elle ne fronce derechef les sourcils dans sa direction. « Mais c’est à rendre pour demain matin, tu ne l’as même pas commencé ? » continua-t-elle sur le ton du reproche bien que toujours bas. Au moins avait-elle la preuve qu’il s’agissait bien de lui, l’énergumène ne se trahissant pas dans son entièreté. Il aurait cependant eu le mérite de lui faire temporairement oublier qu’elle ne voulait plus lui parler.
Installée confortablement à l’une des nombreuses chaises de la salle commune de sa maison, Lily savourait cette fin de soirée au coin du feu à relire le dernier chapitre étudié de potions, s’apprêtant à en rédiger le devoir qui n’était pourtant que pour la semaine prochaine. A jour depuis fort longtemps dans son travail maison et en ayant même fait plus qu’il ne fallait, chaque cours relu chaque soir et des notes ayant été rédigées sur des parchemins au propre pour en relire le plus souvent possible les fondamentaux, elle profitait de cette avance pour faire ce qui lui plaisait. Ainsi avait-elle pu se régaler d’un délicieux repas concocté par les elfes de maison comme toujours sans la moindre trace de stress, détestant le retard ou reporter à demain ce que l’on pouvait faire le jour même, avant de se prélasser plusieurs heures dans les lourds fauteuils de cuir rouge un bouquin à la main, l’esprit en des contrées lointaines. Désormais que l’heure avançait mais que la fatigue ne pointait guère, elle avait décrété qu’il serait temps de passer à quelque chose d’un peu plus studieux, sortant ses manuels pour se rappeler qu’il lui restait un devoir à faire, donné le jour même. Et ce n’était clairement pas sur les potions qu’elle allait lésiner !
Perdue dans ses pensées, la plume grattant à un rythme souvent interrompu par les quelques lignes qu’elle relisait où la réflexion profonde qui en aboutissait, la jeune femme tentait de mettre à plat ce qui serait un brouillon du devoir rendu, faisant une liste des points importants, apportant des numéros pour l’ordre et annotant même dans les marges afin de ne pas oublier les précisions à apporter par des mots clés. Ses cheveux relevés en un chignon désordonné d’où tombaient plusieurs mèches, comme lorsqu’elle était en phase de concoction, témoignaient de sa concentration, ne prenant même pas garde à la personne venant s’installer à ses côtés. Elle supposait qu’il s’agissait d’ailleurs d’un élève studieux comme elle puisqu’il tira la chaise sans un bruit et s’y installa pour travailler derechef, ne la gênant nullement dans sa réflexion. La première partie du devoir terminé et ses notes relues, elle soupira d’aise, reposant la plume histoire de faire une pause sans tâcher la table d’acajou, son dos rejoignant le dossier fatigué. Elle ne savait combien de temps cela faisait qu’elle cogitait ni depuis quand il l’avait rejoint, posant désormais un regard curieux sur la personne à ses côtés qu’elle ne reconnut au premier abord pas. Elle allait d’ailleurs s’en désintéresser totalement lorsqu’elle comprit, ouvrant de grands yeux surpris face à cet homme qu’elle avait tant vu et qui pourtant, ne lui ressemblait plus guère. Qu’avait-il donc fait à ses cheveux ? Et son uniforme, depuis quand était-il aussi impeccablement porté ? Savait-il même boutonner correctement sa chemise ? Et il étudiait sagement ! Sans un bruit, sans une arrivée tonitruante ou un troupeau d’amis ou groupies. La preuve étant qu’elle ne l’avait même pas entendu. Qu’il ne lui avait même pas adressé un mot. Se tiendrait-il donc à la résolution de ne plus l’importuner ? Mais dans ce cas, pourquoi s’était-il installé à sa table et non une autre ? Décidément, elle n’y comprenait vraiment plus rien… Les questions s’entremêlant à une vitesse folle, se demandant ce qu’il avait bien pu manger au dîner, aucun agacement ne venait pointer pourtant comme d’accoutumée. En vérité, elle n’était même pas certaine que ce soit lui, du moins, pas dans son état normal. « Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Potter ? » ne put-elle s’empêcher de demander sur un ton d’où transparaissait sa surprise bien qu’il soit à demi chuchoté pour ne pas déranger qui que ce soit. C’était d’ailleurs bien la première fois qu’ils parlaient aussi bas, ayant d’ordinaire bien plus l’habitude d’hausser la voix. Nageant en plein délire, ses émeraudes accrochèrent finalement le devoir de métamorphose avant qu’elle ne fronce derechef les sourcils dans sa direction. « Mais c’est à rendre pour demain matin, tu ne l’as même pas commencé ? » continua-t-elle sur le ton du reproche bien que toujours bas. Au moins avait-elle la preuve qu’il s’agissait bien de lui, l’énergumène ne se trahissant pas dans son entièreté. Il aurait cependant eu le mérite de lui faire temporairement oublier qu’elle ne voulait plus lui parler.
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Lun 30 Aoû - 13:21
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mar. 14 septembre - soirée, ~22h
Si James réprimait pas trop son envie de lever les yeux pour la dévorer du regard, celle d'ouvrir la bouche pour parler mille fois pires si bien que le garçon se mordillait si fort la langue qu'il allait finir par se faire saigner. Assit à ses côtés depuis quelques minutes tout au plus, il semblait à James que cela faisait déjà une éternité. De longues minutes où James savourait tout autant qu'il était au supplice. L'avoir si proche de lui et pourtant toujours trop loin à son goût était presque insoutenable. Il sentait d'ici les effluves envoutantes de son corps, s'imaginant sans mal les respirer plus fort en parsemant de petit bisou sa nuque qu'il savait dégagée pour l'avoir observée quelques minutes plus tôt. Elle était si belle. Non ne pas penser à ça. Ne pas penser à un quelconque rapprochement physique. Non, James, arrête de bouger ta jambe. Non, tu ne la décales pas pour venir toucher sa cuisse malencontreusement. Non pas plus tu essayes de monter un plan pour essayer d'effleurer son bras et encore moins pour mettre ta main sur sa cuisse. Tu vas t'en prendre une, jamais elle ne va tolérer ça. Rappelle toi le plan, tu as dit : sage. Tout autant de phrases que le gryffondor se martelait pour essayer de rester dans le droit chemin. Et il était déterminé le garçon, bien qu'il relisait pour la dixième fois au moins la première question, il tenait bon, bien décidé à lui prouver qu'il était capable. Par chance, Lily mit fin à son calvaire entamant la conversation, l'autorisant, lui semblait-il, à lever ses yeux noisettes vers elle.
Ce qu'il fit immédiatement, provoquant un loupé dans son rythme cardiaque de la voir si proche. Il le savait, s'étant assit à côté d'elle exprès, mais le constater, c'était différent. Ses maigres neurones complètement grillés, le garçon ne sut que chuchoter bêtement en guise de réponse, les sourcils froncés d'incompréhension : « hein ? » avant que des théories toutes plus extravagantes les unes que les autres se bousculent dans sa tête. Sa préférée restant qu'il avait réussi la première partie de son plan : à savoir être irréprochable physiquement parlant et que Lily appréciait ça. Un sourire en coin, il continua à voix basse : « c'est moi Evans. C'est juste que tu dois pas avoir l'habitude de me voir de près... Tu as peut-être besoin de lunette, c'est p't'être ça, ça expliquerait pas mal de choses en plus. Si tu veux, j'ai des potions pour améliorer la vue, j'ai même la recette aussi. Je comprendrais que tu ne veuilles point boire ce que je te donnerais bien qu'il n'y ait aucun risque, la consommant moi-même... » Faisant fit du ton de reproche employé par la jeune fille, il poursuivait très calmement à voix qui basse tout en s'adossant un peu mieux contre sa chaise de façon un peu nonchalante, sa nature reprenant le dessus. « Oui c'est pour demain, et oui, comme tu l'as le constaté, le parchemin est encore vierge. Mais ça ne devrait pas me prendre trop de temps et j'ai toute la soirée, je ne vois pas où est le problème. » Un peu plus brusquement, le garçon joignit ses mains et posa ses avant-bras sur la table pour prendre appui et se pencher en direction de Lily, entrant sans ménagement dans son espace vital pour venir jeter un coup d'oeil sur ses notes. Il survola à peine le contenu du parchemin, trouvant presque immédiatement ce qu'il cherchait. Tournant la tête pour faire face à la jeune fille il demanda : « et toi ? Potion ? » Il aurait aimé ajouter quelque chose d'autre, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge, hypnotisé d'être à moins d'une cinquantaine de centimètres de l'objet défendu. Il mourrait d'envie de l'embrasser et cela devait sans doute se voir à l'intensité de son regard et ses yeux qui avaient du mal à rester accrocher à ses émeraudes, déviant malgré lui vers ses lèvres.
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Lun 30 Aoû - 18:08
gryffindor › brave and bold
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14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
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Complètement dans son monde, les potions catalysant toute son énergie par passion et dévotion, elle n’avait vu venir le brun à elle, ou du moins, l’avait ressenti sans s’en soucier. Parce qu’elle croyait qu’il ne s’agissait pas de lui. Parce qu’elle croyait encore que ce n’était toujours pas lui. Comment expliquer sinon cette soudaine transformation qui relevait du grotesque ? Tout, de son attitude à sa soudaine envie de travailler, lui semblait faussé, et alors qu’elle lançait à son plus grand malheur la conversation, la réplique lui échappant du bout des lèvres tant la surprise était grande, elle se rendit bien vite compte de la mascarade. Il avait beau s’être coiffé et avoir correctement mis son uniforme, chaque bouton à sa place, la chemise rentrée et la cravate présente par elle ne savait quel sortilège, cela ne pouvait que cacher quelque chose. D’autant plus lorsqu’il était arrivé sans bruit pour travailler, chose qu’elle ne l’avait jamais vu faire, et ne lui avait pas adressé le moindre mot. Le fait est que Lily ne croyait pas aux coïncidences, d’autant plus lorsque le concerné ne cessait de venir l’importuner et semblait avoir appliqué à la lettre chacun de ses conseils. Non… Quelque chose devait indubitablement se tramer mais elle ne savait guère quoi, obligée pour cela de creuser un peu. Quoiqu’à dire vrai, pas besoin de beaucoup creuser, le naturel revenant au galop les lippes à peine entrouvertes.
La magie brisée par cette onomatopée lâchée bêtement, le jeune homme visiblement tout sauf dans son devoir dont pas une traître ligne n’avait été rédigée, les points se mirent à dégringoler au rythme de ses phrases d’où le naturel revenait au galop. Bien que chuchoté et appréciant ce trait d’esprit, qu’il commence à mettre en doute sa vue parce qu’elle ne l’avait pas reconnu, ou pire encore parce que visiblement, elle ne le trouvait d’ordinaire pas à son goût comme il le laissait grossièrement sous entendre, eu le don de mettre à mal sa patience. A quoi s’attendait-elle au fond, si ce n’est à son éternelle arrogance et à sa vanité sans pareille, lui proposant désormais une potion comme s’il était acté que ses yeux nécessitaient une quelconque amélioration. Bah voyons. Qu’il arrête de se tenir droit et vienne désormais se poser bien plus nonchalamment sur sa chaise, à la James Potter comme qui dirait, ne fit que compléter le tableau, ayant visiblement oublié ce qu’il tentait de démontrer. Dommage. Un soupir passa la barrière de ses lèvres, n’ayant pas vraiment le temps pour son numéro de carnaval ou les idioties qu’il débitait à la minute, haussant néanmoins un sourcil à sa dernière réplique. « Tu ne vois pas où est le problème ? A ce que je sache tu n’as pas toute la soirée, il est... 22h passé » compléta-t-elle en regardant l’horloge accrochée à la cheminée de briques. « Tu as donc moins de 2h pour terminer un devoir qui sera sûrement bâclé vu l’heure et tu seras sans aucun doute vanné pour le cours le lendemain matin, mais il n’y a toujours aucun problème ? » Ce qu’elle pouvait détester cette nonchalance qui le caractérisait ! N’y avait-il donc rien d’important pour lui hormis le Quidditch et s’amuser avec ses amis ? Franchement, ça lui passait totalement au dessus. « Quant à ma vue, elle se porte très bien, merci de t’en inquiéter. » Ironie, quand tu nous tiens. Il restait toutefois vrai qu’elle n’aurait jamais consommé une de ses décoctions, autant par peur de finir à l’infirmerie que de se voir en possession d’un quelconque philtre d’amour, un frisson désagréable parcourant son échine. Elle refusa néanmoins de le lui dire pour conserver cette discussion à voix basse.
Ses pensées l’ayant quelque peu coupée de l’instant présent, elle ne pu que reculer légèrement sans un mot lorsqu’il empiéta sur son espace vital, ne l’ayant vu venir. Ses bras se croisèrent de désapprobation tandis qu’il lisait en travers ses notes, pas franchement craintive cependant qu’il cherche à la copier. J’espère que je ne te gêne pas ! Voilà ce qu’elle aurait aimé lui rétorquer, pourtant simplement capable d’hocher doucement la tête alors qu’elle voyait la sienne se rapprocher légèrement, son regard en disant si long que son palpitant ne pu que s’accélérer lorsqu’il fit une fixette sur ses lèvres. Dans un mouvement de réflexe qui lui sauva la vie, elle le repoussa de côté tout en faisant mine de pointer son parchemin vide. « Oui, potions » se reprit-elle après un raclement de gorge. « Mais tu ne devrais pas te soucier de moi qui commence un devoir donné le jour même, je te signale que le temps passe et que le tiens est toujours vierge ! » Ce qui était passablement scandaleux. Ses émeraudes accrochèrent brièvement ses noisettes avant d’en dévier tout aussi rapidement, préférant se pencher légèrement et furtivement pour attraper son livre de métamorphose au moins ouvert sur le bon chapitre. « Tu sais ce que tu vas écrire ? Tu es calé sur le sujet ? » Si un jour on lui avait dit qu’elle proposerait d’aider Potter, elle ne l’aurait pas cru, il lui était toutefois plus aisé d’ainsi dévier et, il fallait le dire, sa nature à elle avait toujours été dans ce sens.
La magie brisée par cette onomatopée lâchée bêtement, le jeune homme visiblement tout sauf dans son devoir dont pas une traître ligne n’avait été rédigée, les points se mirent à dégringoler au rythme de ses phrases d’où le naturel revenait au galop. Bien que chuchoté et appréciant ce trait d’esprit, qu’il commence à mettre en doute sa vue parce qu’elle ne l’avait pas reconnu, ou pire encore parce que visiblement, elle ne le trouvait d’ordinaire pas à son goût comme il le laissait grossièrement sous entendre, eu le don de mettre à mal sa patience. A quoi s’attendait-elle au fond, si ce n’est à son éternelle arrogance et à sa vanité sans pareille, lui proposant désormais une potion comme s’il était acté que ses yeux nécessitaient une quelconque amélioration. Bah voyons. Qu’il arrête de se tenir droit et vienne désormais se poser bien plus nonchalamment sur sa chaise, à la James Potter comme qui dirait, ne fit que compléter le tableau, ayant visiblement oublié ce qu’il tentait de démontrer. Dommage. Un soupir passa la barrière de ses lèvres, n’ayant pas vraiment le temps pour son numéro de carnaval ou les idioties qu’il débitait à la minute, haussant néanmoins un sourcil à sa dernière réplique. « Tu ne vois pas où est le problème ? A ce que je sache tu n’as pas toute la soirée, il est... 22h passé » compléta-t-elle en regardant l’horloge accrochée à la cheminée de briques. « Tu as donc moins de 2h pour terminer un devoir qui sera sûrement bâclé vu l’heure et tu seras sans aucun doute vanné pour le cours le lendemain matin, mais il n’y a toujours aucun problème ? » Ce qu’elle pouvait détester cette nonchalance qui le caractérisait ! N’y avait-il donc rien d’important pour lui hormis le Quidditch et s’amuser avec ses amis ? Franchement, ça lui passait totalement au dessus. « Quant à ma vue, elle se porte très bien, merci de t’en inquiéter. » Ironie, quand tu nous tiens. Il restait toutefois vrai qu’elle n’aurait jamais consommé une de ses décoctions, autant par peur de finir à l’infirmerie que de se voir en possession d’un quelconque philtre d’amour, un frisson désagréable parcourant son échine. Elle refusa néanmoins de le lui dire pour conserver cette discussion à voix basse.
Ses pensées l’ayant quelque peu coupée de l’instant présent, elle ne pu que reculer légèrement sans un mot lorsqu’il empiéta sur son espace vital, ne l’ayant vu venir. Ses bras se croisèrent de désapprobation tandis qu’il lisait en travers ses notes, pas franchement craintive cependant qu’il cherche à la copier. J’espère que je ne te gêne pas ! Voilà ce qu’elle aurait aimé lui rétorquer, pourtant simplement capable d’hocher doucement la tête alors qu’elle voyait la sienne se rapprocher légèrement, son regard en disant si long que son palpitant ne pu que s’accélérer lorsqu’il fit une fixette sur ses lèvres. Dans un mouvement de réflexe qui lui sauva la vie, elle le repoussa de côté tout en faisant mine de pointer son parchemin vide. « Oui, potions » se reprit-elle après un raclement de gorge. « Mais tu ne devrais pas te soucier de moi qui commence un devoir donné le jour même, je te signale que le temps passe et que le tiens est toujours vierge ! » Ce qui était passablement scandaleux. Ses émeraudes accrochèrent brièvement ses noisettes avant d’en dévier tout aussi rapidement, préférant se pencher légèrement et furtivement pour attraper son livre de métamorphose au moins ouvert sur le bon chapitre. « Tu sais ce que tu vas écrire ? Tu es calé sur le sujet ? » Si un jour on lui avait dit qu’elle proposerait d’aider Potter, elle ne l’aurait pas cru, il lui était toutefois plus aisé d’ainsi dévier et, il fallait le dire, sa nature à elle avait toujours été dans ce sens.
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Lun 30 Aoû - 20:52
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mar. 14 septembre - soirée, ~22h
Se mordant l'intérieure de ses joues, James s'empêchait tant bien que mal d'énoncer ses pensées à voix haute. C'était une simple phrase. Trois mots. Presque rien. Des mots qu'il pensait sincèrement pour autant. Tu es magnifique. Mais trois mots de trop aux yeux de Lily, car il était certain que cela ne ferait que mettre la rouquine en colère. Alors il se força à les ravaler, à garder le silence. Mais par Merlin qu'elle était adorable quand elle le regardait ainsi, en haussant le sourcil, affichant son petit air réprobateur. « Mmh... Ça ne serait pas ma première nuit blanche » se contenta de répondre le garçon le sérieusement que possible en maintenant une voix basse par il ne savait quel miracle. N'arrivant pas à se retenir davantage, il ajouta, les yeux pétillants de malices faisant mine de compter avec ses doigts : « j'ai donc au moins ... 10 heures pour finir ce devoir .... Avant que sonne le début du cours. Je suis on ne peut plus large ! » Malgré tous les efforts du garçon, son naturel reprenait le dessus. Ses yeux malicieux, son sourire en coin, jusqu'à sa posture agitée qui se faisait de plus en plus décontractée. Dernière emprise qu'il avait encore de son corps : sa main droite qu'il tenait le plus éloignée que possible de ses cheveux, sachant combien Lily en avait horreur. Un sourire s'étala sur le visage du garçon, clairement amusé face à l'ironie dont faisait preuve la préfète. Mais avant qu'elle ne puisse le qualifier d'idiot ou de s'emporter en voyant ses lèvres s'étirer, il s'empressa de changer de position pour masquer son amusement et réprimer son début de sourire.
Complètement envoûté par la rouquine, James ne se rendit compte qu'il avait retenu sa respiration qu'une fois repoussé par cette dernière. Si son geste avait été ferme, la jeune fille n'avait pas été brutale pour autant. Laissant un James plus remué que jamais, le coeur battant la chamade. Il avait voulu l'embrasser. Il avait été à deux doigts de le faire. Encore une minute et il le faisait. Et rien ? Pas de claque ? Tout juste un raclement de gorge et elle passait à autre chose ? Il lui fallut plusieurs secondes au capitaine pour revenir au moment présence et comprendre les propos de la jeune fille qui semblait lui pardonner cet écart de conduite et pas le moins du monde perturbé par leur proximité. Avait-elle la moindre idée de l'emprise qu'elle avait sur lui, de ce qu'il s'apprêtait à faire ? Il fallait penser que non ... « Mmh... » répondit à nouveau le garçon, l'esprit toujours troublé par ce qui avait faillit se passer. « Je ne me fais aucun souci pour ton devoir, je suis sûr qu'il sera parfait. » A nouveau, c'est d'un ton bas et sincère qu'utilisa le garçon pour répondre à la jeune fille, mais s'il était sérieux en l'instant, cela s'effaça vite, alors qu'il reprenait définitivement contenance. Gonflant le torse, James s'apprêtait à répondre un fort et ferme évidemment, je suis quand même ... avant de se dégonfler d'un coup sous le regard d'émeraude en réalisant qu'il s'apprêtait à faire une grosse bourde. Non pas tant qu'il ne faisait pas confiance à Lily pour les trahir et les dénoncer, encore que ... mais plutôt parce qu'il était évident qu'elle le tuerait en prenant soin de le faire bien souffrir au passage si elle apprenait qu'il faisait bien pire qu'enfreindre avec le Règlement de Poudlard.
Penser à Prongs l'amena naturellement à penser à la confidence de Remus, qui leur avait signalé que Lily savait à présent. Bien loin d'imaginer que la jeune fille était potentiellement prête à l'aider et qu'il aurait pu jouer un carte, il reprit la parole que très brièvement, après plusieurs secondes de silence à dévisager Lily avec beaucoup d'intensité. « Je devrais m'en sortir oui. » Il n'avait pas été très étonné d'apprendre que la jeune fille avait réagi avec beaucoup de douceur, ayant même anticipé l'aveux de son meilleur ami. Elle était très intelligente après tout et d'une extrême gentillesse quand il ne s'agissait pas de lui. Elle allait vraiment finir par penser qu'il était victime d'un maléfice à agir si étrangement et pourtant, son sérieux en l'instant n'était pas du tout forcé ni ne faisait partie de son plan. Mais il ne plaisantait pas plus avec le sujet problème de fourrure de Remus qu'avec le Quidditch. Oh il s'amusait comme un fou lors des pleines lunes et riait même volontiers du sujet, mais savoir que Remus craignait toujours autant d'être blessé et rejeté en avouant sa condition lui crevait littéralement le coeur. Et en l'instant la seule chose à laquelle James pensait c'était combien il estimait la préfète d'avoir réagi ainsi. Elle par contre, devait être à des lieux de son raisonnement intérieur et ne rien comprendre à ce revirement de situation et de comportement. Attrapant sa plume, il se tourna vers le parchemin et faisant semblant de parcourir le livre, marmonnant à voix base pour lui-même ses réflexions tout en énumérant ce qu'il allait mettre dans son devoir. « Alors, Métamorphose humaine, voyons voir... Les métamorphomages, les Animagi. Les Loup-garou. Les sortilèges de modifications corporelles... Il y a beaucoup à dire dis donc... »
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Mar 31 Aoû - 20:48
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14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
Sans doute Lily était-elle un peu trop studieuse et stressée par les délais, oui. Sans doute aussi à cause de ses principes, dont ne pas repousser au lendemain était l’un de ses favoris, ne pouvait-elle concevoir que l’on fasse un devoir la veille à cette heure. Le pire restait néanmoins qu’il en soit parfaitement conscient et le prenne avec une nonchalance pas le moins du monde feinte, allant même jusqu’à se targuer goguenard qu’il avait l’habitude des nuits blanches. Dans nuit blanche, il voulait dire ne pas dormir ? Visiblement puisqu’il comptait le nombre d’heures jusqu’au premier cours du matin… Complètement stupéfaite, elle restait là, figée comme une statue de sel tandis que lui souriait avec malice, le plus décontracté du monde. Comment faisait-il pour être aussi insouciant qu’un enfant ? Elle ne le savait guère, préférant tourner la tête de gauche à droite en soupirant, feignant l’excès alors qu’un faible sourire peignait pourtant ses lippes. « Je crois que nous n’avons décidément pas le même concept du mot large, mais soit. Si tu aimes y passer tes nuits plutôt que dormir… » Elle, préférait incontestablement son lit ! Chacun ses préférences après tout, et chacun ses bulletins de notes, bien qu’elle ne sache décidément pas ce que pouvait receler le sien.
S’étalant sur son espace personnel, elle le regarde quelque peu désabusée avant de le repousser brusquement bien que doucement en prétextant son devoir, mise soudainement au pied du mur. Il fallait avouer qu’ils se trouvaient en plein milieu de la salle commune, entourés d’autres élèves studieux et… Il avait vraiment osé tenter ce genre de manœuvre ? Qui lui en donnait le droit ? Dans d’autres circonstances, sûrement serait-elle montée au quart de tour et peut être bien s’en serait-il tiré avec une marque mais… Le cadre, le regard des autres, le silence respectueux et la fatigue qui la tenaillait… La surprise aussi sans nul doute, teintée de ce début d’affolement qu’elle n’avouerait jamais, avaient eu raison de sa fougue. Mais là n’était pas le sujet ! Il y avait plus important à penser, comme… Venait-il de la complimenter à l’instant ? Battant des cils sous le choc, elle resta un moment pantoise puis se racla la gorge, ses joues rosissant légèrement. Certes, il l’avait déjà fait à de nombreuses reprises, ne l’ayant toutefois jamais pris au sérieux, seulement… C’était la première fois - de son souvenir - qu’il complimentait son intelligence et non son apparence. Des mots qui ne tombèrent pas dans l’oreille d’une sourde, ses émeraudes se baissant de gêne quelques secondes tandis que la douceur d’un sourire se dessinait sur ses lippes pleines. « Merci. » Et celui-là venait du fond du cœur.
Les minutes s’étirèrent où elle eu du mal à faire face à son regard pénétrant, tout d’un coup bien moins forte et imperméable aux reflets fauve y dansant. Lily ne savait décidément pas ce qui lui arrivait, elle n’eut néanmoins guère le temps de s’y pencher, se raclant de nouveau la gorge alors qu’il assurait pouvoir s’en tirer, forçant le sourire et déviant ses émeraudes vers la cheminée, bien plus facile à regarder. « Oh… Je vois. » Serait-ce de la déception qui transparaissait dans sa voix ? Il ne manquerait plus que ça ! Cela ne pouvait être que dû au fait qu’elle avait toujours adoré apporter de l’aide, oui, et rien d’autre ! Ou peut-être était-ce dû au fait qu’il était totalement différent ce soir, pensant désormais se trouver dans une dimension parallèle où James Potter était à la fois similaire et différent. Très troublant. Au moins ne se querellaient-ils pas, les silences masqués par les plumes grattant le parchemin et les crépitements du feu. D’abord silencieuse tandis qu’il commençait à écrire en énumérant chaque point, elle fut ensuite agréablement surprise de voir que contre toute attente… « Tu t’y connais ! » Arf, venait-elle réellement de le dire comme ça, sans filtre ? C’était assez méchant d’être ainsi surpris… « Enfin, je veux dire… Non, rien, j’avoue être surprise, mais agréablement ? » La grimace s’étira sur ses traits, une lueur désolée clignotant dans son regard de jade, sincère. « Tu peux développer chaque particularité ? Les énumérer ne suffira pas, enfin, tu t’en doutes sûrement… » La voix qui s’éteint, gênée, rivant son regard obstinément sur le livre dont elle tourne quelques pages. « Ici tu as pas mal de matière pour. » Mais qu’était-elle en train de faire ?
S’étalant sur son espace personnel, elle le regarde quelque peu désabusée avant de le repousser brusquement bien que doucement en prétextant son devoir, mise soudainement au pied du mur. Il fallait avouer qu’ils se trouvaient en plein milieu de la salle commune, entourés d’autres élèves studieux et… Il avait vraiment osé tenter ce genre de manœuvre ? Qui lui en donnait le droit ? Dans d’autres circonstances, sûrement serait-elle montée au quart de tour et peut être bien s’en serait-il tiré avec une marque mais… Le cadre, le regard des autres, le silence respectueux et la fatigue qui la tenaillait… La surprise aussi sans nul doute, teintée de ce début d’affolement qu’elle n’avouerait jamais, avaient eu raison de sa fougue. Mais là n’était pas le sujet ! Il y avait plus important à penser, comme… Venait-il de la complimenter à l’instant ? Battant des cils sous le choc, elle resta un moment pantoise puis se racla la gorge, ses joues rosissant légèrement. Certes, il l’avait déjà fait à de nombreuses reprises, ne l’ayant toutefois jamais pris au sérieux, seulement… C’était la première fois - de son souvenir - qu’il complimentait son intelligence et non son apparence. Des mots qui ne tombèrent pas dans l’oreille d’une sourde, ses émeraudes se baissant de gêne quelques secondes tandis que la douceur d’un sourire se dessinait sur ses lippes pleines. « Merci. » Et celui-là venait du fond du cœur.
Les minutes s’étirèrent où elle eu du mal à faire face à son regard pénétrant, tout d’un coup bien moins forte et imperméable aux reflets fauve y dansant. Lily ne savait décidément pas ce qui lui arrivait, elle n’eut néanmoins guère le temps de s’y pencher, se raclant de nouveau la gorge alors qu’il assurait pouvoir s’en tirer, forçant le sourire et déviant ses émeraudes vers la cheminée, bien plus facile à regarder. « Oh… Je vois. » Serait-ce de la déception qui transparaissait dans sa voix ? Il ne manquerait plus que ça ! Cela ne pouvait être que dû au fait qu’elle avait toujours adoré apporter de l’aide, oui, et rien d’autre ! Ou peut-être était-ce dû au fait qu’il était totalement différent ce soir, pensant désormais se trouver dans une dimension parallèle où James Potter était à la fois similaire et différent. Très troublant. Au moins ne se querellaient-ils pas, les silences masqués par les plumes grattant le parchemin et les crépitements du feu. D’abord silencieuse tandis qu’il commençait à écrire en énumérant chaque point, elle fut ensuite agréablement surprise de voir que contre toute attente… « Tu t’y connais ! » Arf, venait-elle réellement de le dire comme ça, sans filtre ? C’était assez méchant d’être ainsi surpris… « Enfin, je veux dire… Non, rien, j’avoue être surprise, mais agréablement ? » La grimace s’étira sur ses traits, une lueur désolée clignotant dans son regard de jade, sincère. « Tu peux développer chaque particularité ? Les énumérer ne suffira pas, enfin, tu t’en doutes sûrement… » La voix qui s’éteint, gênée, rivant son regard obstinément sur le livre dont elle tourne quelques pages. « Ici tu as pas mal de matière pour. » Mais qu’était-elle en train de faire ?
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Mer 1 Sep - 11:41
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mar. 14 septembre - soirée, ~22h
James se mordit une nouvelle fois les joues pour s'empêcher de répondre une taquinerie, alors que Lily, soupirant et secouant de la tête, lâchait plus ou moins l'affaire sur le fait qu'il s'y prenait au dernier moment. Le capitaine de Quidditch n'en revenait pas. Cela faisait déjà quelques minutes qu'il s'était incrusté à sa table de travail et elle ne l'avait toujours pas envoyé voir ailleurs. Une chance qu'il ne comptait pas laisser passer qui continuait de réprimer autant que possible tous ses comportements que Lily avait jugé d'horripilant. Le regard du garçon s'attarda quelques instants sur les mèches rousses qui s'échappaient de son chignon désordonné, laissant à nouveau son esprit sombrer dans des pensées qui auraient fait rougir la jeune fille avant qu'il ne se rappelle à l'ordre et change de position pour masquer son trouble. Petite erreur de stratégie, se retrouvant littéralement piégé dans son regard d'émeraude, subjugué par tout ce qu'elle était. Le retour à la réalité fut bien dure pour le garçon. Forcé de s'éloigner par la poigne de la rousse et reprenant lentement ses esprits, James manqua la gêne qui s'inscrivait pourtant sur le visage de la préfète, touchée visiblement par son compliment. Il n'avait pourtant même pas essayé de se montrer aimable, faisant un simple constat. D'un haussement d'épaule, il lui murmura un « pas de quoi » à son remerciement, agrémenté d'un petit sourire avant qu'elle ne reprenne la parole, le plongeant dans une intense réflexion.
La petite note de déception dans la voix de Lily, ça, par contre, il le remarqua. Pas certain pour autant de ne pas l'avoir imaginé et griller ses chances avec une répartie qu'elle pourrait juger de déplacée, il garda le silence, préférant faire semblant de se concentrer sur son devoir, énumérant à voix haute les points qu'il avait déjà décidé de mettre son devoir au moment où la professeur leur avait donné. Son cerveau bouillonnait, mais pas sur les mots qu'il devait inscrire. Non. A la recherche d'une idée pour continuer à discuter avec Lily et amorcer un rapprochement. Il tenait sa chance, il en était certain. Brusquement tiré hors de ses pensées par l'exclamation de Lily, James leva les yeux un peu perdu vers la rouquine qui reprenait. De perdu, sa moue s'étira pour marquer son amusement jusqu'à devenir hilare face à la grimace de la jeune fille. « Oui, effectivement je m'en doute », glissa le garçon d'un ton un peu moqueur bien qu'affectueux à sa remarque. « Merci, » commença le garçon en se reculant un peu sur sa chaise le temps que Lily tourne les pages de son livre. N'y tenant plus, dévisageant les traits de la jeune fille de ses yeux noisettes, il demanda tout en ayant de plus en plus de difficulté de tenir le sourire qui voulait s'installer sur ses lèvres : « Je rêve ou tu essayes de m'aider ? » Après une très courte pause, il continua pas du tout gêné d'avouer ses lacunes. « Si tu as des infos qui sortent de l'ordinaire sur les métamorphomages, je suis preneur. Je connais la définition mais bon, ça restera très sommaire comme description. Après... » James marqua une nouvelle pause avant de poursuivre, encore plus bas, d'un ton extrêmement sérieux tout en envoyant un regard lourd de sens à Lily. « Pour l'avant dernier point, je ne devrais pas avoir de souci... C'est bien d'ailleurs... Ce que tu lui as dit. Enfin, il nous a pas tout raconté. Juste dit que tu savais. »
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Mer 1 Sep - 15:33
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14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
Si on lui avait dit en début d’année qu’un jour elle se retrouverait ainsi, aux côtés de Potter, à avoir une discussion pour le moins calme et sensée avec lui… Elle n’y aurait décemment pas cru. En cinq années ils n’avaient su que se crêper le chignon, lui l’embêtant ouvertement et elle le rabâchant sans cesse. Même lorsque la discussion devenait sensiblement sérieuse ou au contraire légère, jamais ils n’avaient pu s’entendre, la preuve en étant de cet épisode dramatique dans la volière. Alors comment, en ce jour, pouvait-il être aussi simple d’échanger avec cet homme qu’elle avait juré ne plus vouloir voir de sa vie ? Il était à lui seul un mystère qu’elle s’était efforcée de ne jamais creuser, pas réellement par manque de curiosité quoiqu’il y eut parfois de cela, mais avant tout parce qu’elle s’était toujours refusée à voir ses bons côtés. Parce qu’elle s’était toujours refusée à apprécier quelqu’un qui avait de bien vilains principes, et redoutait sans doute de ne pouvoir ensuite s’empêcher de lui vouer une quelconque affection. Ce genre de relation, elle se l’était proscrite. Seulement… Elle ne pouvait décidément pas taper un scandale en pleine séance studieuse, n’est-ce pas ? Surtout quand il n’y avait aucun fondement et qu’il semblait avoir été frappé par la grâce divine ! Jamais ne ferait-elle preuve d’autant d’injustice, qu’il s’appelle Potter ou non.
Actuellement plus focalisée sur son devoir de métamorphose qu’autre chose et agréablement surprise de remarquer qu’il s’y connaissait un minimum sans avoir même réellement relu le bouquin, elle avait décidé qu’ils remettraient à plus tard leurs différents. Elle ne désirait nullement gâcher cette fin de soirée et était même prête à lui venir en aide au besoin, bien qu’elle doute que cela apporte quelconque point à gryffondor. Non, elle le faisait bénévolement et avec l’espoir sans doute que cela le fasse à l’avenir mûrir, comprenant combien il était important de se documenter et réussir en cours. Elle se fichait pour ainsi dire bien qu’il passe toutes ses journées à la bibliothèque ou non mais se disait que si elle réussissait à lui allumer quelconque flamme pour une ou deux matières, peut-être arrêterait-il ses idioties en cours. Et ne ferait-il pas ses devoirs à la dernière minute. La surprise qu’elle afficha, elle, était totalement involontaire et quelque peu déplacée, se doutant bien qu’il pourrait se sentir dégradé et monter sur ses grands chevaux. Il n’en fit cependant rien, se contentant de sourire, à la limite de l’hilarité, tandis qu’elle se décomposait à vue d'œil. Les rôles semblaient s’être momentanément inversés. « Pourquoi rêverais-tu ? Est-ce si inconcevable que j’aide quelqu’un ? » Elle ne comprenait guère ses propos, les sourcils froncés mais pas plus fâchée que cela, oubliant vite la remarque lorsqu’il lui demanda des précisions sur les métamorphomages. Déjà son esprit carburait, tentant de trouver ce qui pourrait, comme il disait, sortir de l’ordinaire mais… Elle fut stoppée dans sa réflexion par la suite, le blanc s’installant alors qu’elle se rapprochait par instinct tandis qu’il abaissait la voix.
Ce qu’elle lui avait dit ? A qui ? Qu’elle savait ? Quoi donc ? L’avant dernier point ? Chacune des questions poppait dans son regard sans qu’illumination ne soit faite, concentrée sur ses mots jusqu’à ce que la dernière fasse sens et déchiffre tout le reste. Les loups-garous !! Remus ! Ouvrant les lippes autant que ses prunelles s’arrondissaient d’effroi, choquée, elle ne put s'empêcher de regarder de gauche à droite si on ne les avait entendus avant de lui frapper doucement l’avant-bras. « Tu es fou ? On ne peut pas parler de ça ici ! » murmura-t-elle si bas qu’elle dû se rapprocher grandement pour qu’il puisse l’entendre. « Et puis ce n’est pas parce que tu en connais un que tu sais forcément tout ! Il ne t’a pas forcément tout dit, tu ne l’as sûrement jamais vu et… Oh j’aurais dû me douter qu’il vous en parlerait ! Après tout c’était sa confidence même si j’avais déjà deviné. » Qu’avait-il bien pu raconter d’autre à son sujet ? Pas grand chose visiblement, et elle l’espérait, se retrouvant bêtement à penser qu’il serait fort inconfortable pour elle qu’elle soit le sujet de discussion de James et Remus. Il ne s’agissait toutefois pas d’elle présentement, l’agitation et le sérieux de la conversation lui ayant fait perdre le fil, ne se rendant que maintenant compte de sa proximité et se redressant vivement. « On parlait métamorphomage, n’est-ce pas ? » reprit-elle légèrement plus haut comme si de rien était, se cachant derrière le manuel qu’elle lui avait dérobé afin de s’y enterrer. Elle n’en avait pas le moins du monde besoin mais elle se devait de reprendre ses esprits.
Actuellement plus focalisée sur son devoir de métamorphose qu’autre chose et agréablement surprise de remarquer qu’il s’y connaissait un minimum sans avoir même réellement relu le bouquin, elle avait décidé qu’ils remettraient à plus tard leurs différents. Elle ne désirait nullement gâcher cette fin de soirée et était même prête à lui venir en aide au besoin, bien qu’elle doute que cela apporte quelconque point à gryffondor. Non, elle le faisait bénévolement et avec l’espoir sans doute que cela le fasse à l’avenir mûrir, comprenant combien il était important de se documenter et réussir en cours. Elle se fichait pour ainsi dire bien qu’il passe toutes ses journées à la bibliothèque ou non mais se disait que si elle réussissait à lui allumer quelconque flamme pour une ou deux matières, peut-être arrêterait-il ses idioties en cours. Et ne ferait-il pas ses devoirs à la dernière minute. La surprise qu’elle afficha, elle, était totalement involontaire et quelque peu déplacée, se doutant bien qu’il pourrait se sentir dégradé et monter sur ses grands chevaux. Il n’en fit cependant rien, se contentant de sourire, à la limite de l’hilarité, tandis qu’elle se décomposait à vue d'œil. Les rôles semblaient s’être momentanément inversés. « Pourquoi rêverais-tu ? Est-ce si inconcevable que j’aide quelqu’un ? » Elle ne comprenait guère ses propos, les sourcils froncés mais pas plus fâchée que cela, oubliant vite la remarque lorsqu’il lui demanda des précisions sur les métamorphomages. Déjà son esprit carburait, tentant de trouver ce qui pourrait, comme il disait, sortir de l’ordinaire mais… Elle fut stoppée dans sa réflexion par la suite, le blanc s’installant alors qu’elle se rapprochait par instinct tandis qu’il abaissait la voix.
Ce qu’elle lui avait dit ? A qui ? Qu’elle savait ? Quoi donc ? L’avant dernier point ? Chacune des questions poppait dans son regard sans qu’illumination ne soit faite, concentrée sur ses mots jusqu’à ce que la dernière fasse sens et déchiffre tout le reste. Les loups-garous !! Remus ! Ouvrant les lippes autant que ses prunelles s’arrondissaient d’effroi, choquée, elle ne put s'empêcher de regarder de gauche à droite si on ne les avait entendus avant de lui frapper doucement l’avant-bras. « Tu es fou ? On ne peut pas parler de ça ici ! » murmura-t-elle si bas qu’elle dû se rapprocher grandement pour qu’il puisse l’entendre. « Et puis ce n’est pas parce que tu en connais un que tu sais forcément tout ! Il ne t’a pas forcément tout dit, tu ne l’as sûrement jamais vu et… Oh j’aurais dû me douter qu’il vous en parlerait ! Après tout c’était sa confidence même si j’avais déjà deviné. » Qu’avait-il bien pu raconter d’autre à son sujet ? Pas grand chose visiblement, et elle l’espérait, se retrouvant bêtement à penser qu’il serait fort inconfortable pour elle qu’elle soit le sujet de discussion de James et Remus. Il ne s’agissait toutefois pas d’elle présentement, l’agitation et le sérieux de la conversation lui ayant fait perdre le fil, ne se rendant que maintenant compte de sa proximité et se redressant vivement. « On parlait métamorphomage, n’est-ce pas ? » reprit-elle légèrement plus haut comme si de rien était, se cachant derrière le manuel qu’elle lui avait dérobé afin de s’y enterrer. Elle n’en avait pas le moins du monde besoin mais elle se devait de reprendre ses esprits.
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Jeu 2 Sep - 12:37
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mar. 14 septembre - soirée, ~22h
« Oh non pas du tout ! » s'empressa d'ajouter le garçon pour contredire la jeune fille qui haussait déjà le sourcil suite à sa remarque. Lui qui avait dit ça dans le seul but de la taquiner se trouvait bien con devant sa moue qui se décomposait. Bien joué James, lui susurrait son esprit d'un ton mesquin, tu as tout gâché. Espérant pouvoir rattraper le coup, il ajouta pour expliciter sa pensée : « je sais que tu aides volontiers les autres. Ce n'est pas du tout ça. Ce qui me laisse songeur c'est plutôt que tu m'aides... moi... C'est assez ... comment dire... improbable ? » proposa finalement James après quelques secondes de réflexion, espérant ne pas empirer la situation avec un mot qu'il aurait mal choisi. « Mais c'est très bien ainsi, hein ! » termina le garçon un peu maladroitement. La conversation glissait sur une pente dangereuse chose dont James était parfaitement conscient. S'ils en venaient à parler de leur caractère respectif, il était foutu. Il était donc inconcevable pour le garçon de ne pas réagir immédiatement pour réorienter le dialogue sur un terrain plus neutre, surtout que Lily semblait être dans de si bonnes dispositions ce soir, tolérant sa présence chose qu'elle n'avait jamais faite ces dernières années, hors de question de tout bousiller. Raison pour laquelle il enchaina rapidement pour revenir sur le sujet du devoir et plus particulièrement sur les métamorphomages et les loup-garou.
« Hey !! » protesta le garçon pour la forme, posant sa main gauche à l'endroit que Lily venait de frapper bien qu'il n'avait pas vraiment mal, la jeune fille n'y ayant pas mis beaucoup de force. La suite de son ronchonnement resta bloqué dans sa gorge alors que la rouquine se rapprochait délibérément de lui. Alors certes, c'était pour le sermonner, mais cela n'empêcha pas le rythme cardiaque du capitaine de s'emballer d'un coup et de repartir à la hausse. Ils étaient si proche que la seule odeur qui emplissait ses narines était la fragrance qui se dégageait d'elle. Parfum qui avait le don de l'enivrer et de court-circuiter ses neurones. Ajoutez à cela le chatouillement que les mèches rebelles de la jeune fille provoquaient sur sa joue et vous obtenez un garçon incapable de réfléchir qui ne songeait qu'à l'attirer au plus près de lui, souffrant terriblement de ces derniers centimètres d'air entre eux. C'était à peine s'il entendait ce que la jeune fille lui disait. « Euh... » commença le garçon qui avait fait preuve de bien plus d'intelligence en terme de répartie alors qu'elle lui affirmait qu'il n'avait surement jamais vu Remus transformé, s'empressant de se taire en se rendant compte de la bêtise qu'il s'apprêtait à commettre.
« T'inquiètes pas, ils nous entendent pas... » souffla le garçon qui essayait tant bien que mal de retrouver ses esprits, espérant naïvement que ces quelques mots apaiseraient les craintes de Lily. « Et quand bien même, on en parle souvent avec les gars et personne n'a jamais rien compris. Les gens sont aveugles parfois et comprennent pas les allusions... M'enfin, je vais pas m'en plaindre... » termina le garçon en haussant les épaules, le regard toujours happé par intermittence par les lèvres de la préfète. La déception se peignit sur ses traits pour la seconde fois alors que Lily s'éloignait à nouveau de lui, s'emparant au passage de son livre de métamorphose. Une chance pour lui, l'année scolaire n'avait pas débutée il y a si longtemps que cela, si bien que son manuel n'était pas encore recouvert de gribouillis, témoin du profond ennui du garçon en classe ou de ses parties de morpion avec Patmol. Il aurait vraiment fallu qu'il manque de chance pour que Lily tombe sur le seul dessin qu'il avait consigné quelques pages en amont de celle qu'elle lisait. Nul doute pour autant qu'elle aurait grimacé à sa vue, quoique l'oeuvre pourtant jolie, cela aurait ruiné toutes ses chances et efforts qu'il fournissait depuis plusieurs minutes. La jeune fille ne supporterait sans doute pas de voir ses initiales joliment calligraphiée agrémentée d'un P, cerclé d'un coeur et des armoiries de la famille Potter.
Mais il n'avait pas besoin d'un dessin pour s'enfoncer... « Mhm » acquiesça distraitement le garçon à sa question qui n'en était pas vraiment une, l'esprit préoccupé par une autre interrogation. Une idée un peu malsaine qui lui comprimait par ailleurs la poitrine mais qu'il ne pouvait s'empêcher de se poser. Car qui disait métamorphomage disait capacité à changer son corps, ce qui pouvait présenter de nombreux avantages dont un qui retenait particulièrement l'attention du garçon : augmenter sa capacité à plaire à la rouquine. Il n'avait pas l'aptitude de lire dans les esprits des gens mais en l'instant, James aurait donné cher pour savoir ce que Lily pensait, sincèrement, de lui. N'y tenant plus de l'observer à la dérobée et de s'infliger pareil tourment en se questionnant, il se tourna bien plus franchement vers elle, son genou venant s'appuyer contre sa cuisse tandis qu'il posait son avant-bras droit sur le dos de sa chaise pour lui faire face. Plongeant ses yeux noisettes dans les émeraudes la jeune fille il s'approcha d'elle jusqu'à ce qu'il puisse à nouveau sentir sa chaleur et son souffle lui caresser le visage avant de lui demander tout bas d'un ton mortellement sérieux : « Dis-moi Lily, si j'étais métamorphomage qu'est-ce que je devrais changer pour te plaire ? » Pourquoi avait-il dit ça ? Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi ne pouvait-il pas s'empêcher de tout gâcher ?
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Jeu 2 Sep - 16:09
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14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
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Plongée dans l’incompréhension face à sa remarque pour le moins inattendue, Lily se surprend pourtant à ne pas trop s’en énerver et même pire, à passer au-dessus ! Alors que lui, d’un coup bien moins fier, se recroqueville en excuses masquées et explications dont il semble peser chaque mot. La fougue qu’il semble mettre dans sa négation et son envie certaine de ne pas - pour une fois - envenimer la situation la laissent sans voix, incapable de lui en vouloir et en ressortant plus songeuse qu’autre chose. « Ce n’est pas faux. » Simple murmure, plus pour elle-même qu’autre chose, admettant volontiers qu’en d’autres occasions elle ne serait pas venue aussi facilement l’aider qu’en cette soirée. Elle ne savait guère cependant dans quelle mesure elle aurait pu refuser de lui apporter son aide, se consolant en se disant qu’en ce jour, elle avait prouvé que même envers lui, elle pouvait être compatissante. Au fond, tout arrivait dans la vie. Du moins, presque tout, pas vraiment encline à concéder plus. Elle préféra néanmoins hocher la tête en affichant un faible sourire, quelque peu amusée de le voir barboter comme un enfant et ne cherchant pas à l’enlever de sa marre. Elle n’en eu de toute façon pas le temps, sa question la plongeant dans une réflexion sur les métamorphomages avant de l’en faire sortir tout aussi brusquement.
Evidemment, il n’avait rien trouvé de plus sensé que parler de Remus et son statut de loup en plein milieu de la salle commune ! Qui plus est à une heure où le silence faisait foi et chaque bruit, chaque murmure, pouvait être épié bien plus facilement. Il ne sembla pourtant nullement s’en faire, bien plus outré par la claque qu’elle lui asséna visiblement. Pire, alors qu’elle tentait de le sermonner pour lui faire comprendre combien il avait été imprudent, en plus de souligner que ce n’était pas pour cela qu’il avait la science infuse, il se remit à lui répondre bêtement par onomatopée ! Si ça continuait, elle allait vraiment le faire admettre à l’infirmerie, ne comprenant décidément pas ses sautes de comportement. « Ah vraiment, et qu’en sais-tu ? Tu es légilimens ? » Ce n’étaient pas parce qu’ils ne les épiaient pas vulgairement qu’ils pouvaient être certain qu’ils ne les écoutaient pas. Il y avait ce qui s’appelait en ce monde la subtilité, et lui était visiblement étrangère. « Souvent ?? » La voilà qui s’étranglait désormais, complètement perturbée par l’information. « Mais ça ne va pas ! Et puis, qu’y a-t-il à en dire de plus que lui demander s’il se porte bien après une pleine lune ? Ce n’est pas comme s’il vivait quelconque aventure réjouissante ! » Non sérieusement, elle ne comprenait pas, peinant à maitriser sa voix qu’elle tentait par tous les moyens de maintenir basse alors que son souffle s’agitait, s’éloignant finalement de lui tant par pudeur que pour ne pas attirer les soupçons.
Laisser sous entendre plus fort que leur débat parlait bien des métamorphomages comme ils avaient commencé la discussion plus tôt fut un moyen de se rassurer mentalement que cette incartade n’avait causé aucun tort au concerné. Auquel cas, elle ne se le pardonnerait pas. Ses pensées devenues brasier, elle n’aurait guère été étonnée que son esprit se mette à fumer, accablée par bien trop de choses. Ses bizarreries, la conversation qu’il venait d’avoir, sa proximité nouvelle… Non décidément, elle était très mal partie pour bosser et devait se recentrer, tentant de remettre de l’ordre et retrouver la tête froide, croyant stupidement que ce bouquin entre eux qui lui masquait la vue du jeune homme à côté d’elle suffirait. Quelle erreur ! Un blanc de quelques dizaines de secondes, tout au plus, lui fut accordé, avant qu’il ne revienne à la charge brusquement. Sérieusement attaquée dans son espace vital, sentant d’abord sa jambe frôlant sa cuisse sans la voir, puis son bras, venant encercler son dos bien qu’il ne s’appuie que sur la chaise, elle sursauta tout bonnement, lâchant le livre qui retomba aussi sec sur ses cuisses. Qu’était-il en train de… Prête à répliquer derechef et le repousser, sur la défensive, elle fut toutefois vivement stoppée dans ses élans lorsqu’il lui posa pareille question avec tout le sérieux du monde. « Pardon ? » Papillonnant des cils, voulant être certaine qu’elle avait bien entendu sa question, elle resta un moment là, à le dévisager avec ses grands yeux verts interloqués. Il fallait croire qu’elle n’avait visiblement pas mal compris puisqu’il ne pipait mot de plus, ses paupières se fermant sur ses émeraudes alors qu’elle venait remettre une mèche carmine derrière son oreille en soupirant. « Tu n’as visiblement rien compris de notre dernière discussion. » Bien que la voix ne se soit pas élevée, toujours aussi calme, l’amertume pointait sans nulle doute, confrontant ses noisettes avec contrariété. « Je ne sais si je dois caser ta question dans le stupide ou le superficiel, Potter. Est-ce donc tout ce que tu vois, le physique ? C’est ce qui te plait chez moi, l’apparence ? Et bien désolé de te détromper mais il n’est nullement question de ça, et tu pourrais être en possession de ce don qu’il ne changerait absolument rien. » Comment pouvaient-ils en être là ? Était-ce de la puérilité ou un cruel manque d’affection qui le poussait ainsi à se poser pareille question ? A moins qu’il soit réellement superficiel, adorant après tout qu’on l’admire sous toutes les coutures. « Ce sont nos caractères et nos aspirations qui ne vont pas. » Elle fronça les sourcils, mécontente de cette réponse. « En fait, non. Plus que ça qui pourrait sans doute s’arranger, il y a une seule et unique chose qui a toujours empêché quelconque rapprochement entre nous. Que mon mei… ex-meilleur ami... » Devoir se reprendre sur ce titre fut comme un second coup de poignard sur leur relation, la tristesse imprégnant furtivement ses traits. « Bref, que Severus soit ton souffre douleur, à toi et ta bande, ça ! Ca c’est impardonnable à mes yeux, et constitue un mur infranchissable entre nous. » Mais quelle importance puisqu’encore une fois, il ne le comprendrait guère ?
Evidemment, il n’avait rien trouvé de plus sensé que parler de Remus et son statut de loup en plein milieu de la salle commune ! Qui plus est à une heure où le silence faisait foi et chaque bruit, chaque murmure, pouvait être épié bien plus facilement. Il ne sembla pourtant nullement s’en faire, bien plus outré par la claque qu’elle lui asséna visiblement. Pire, alors qu’elle tentait de le sermonner pour lui faire comprendre combien il avait été imprudent, en plus de souligner que ce n’était pas pour cela qu’il avait la science infuse, il se remit à lui répondre bêtement par onomatopée ! Si ça continuait, elle allait vraiment le faire admettre à l’infirmerie, ne comprenant décidément pas ses sautes de comportement. « Ah vraiment, et qu’en sais-tu ? Tu es légilimens ? » Ce n’étaient pas parce qu’ils ne les épiaient pas vulgairement qu’ils pouvaient être certain qu’ils ne les écoutaient pas. Il y avait ce qui s’appelait en ce monde la subtilité, et lui était visiblement étrangère. « Souvent ?? » La voilà qui s’étranglait désormais, complètement perturbée par l’information. « Mais ça ne va pas ! Et puis, qu’y a-t-il à en dire de plus que lui demander s’il se porte bien après une pleine lune ? Ce n’est pas comme s’il vivait quelconque aventure réjouissante ! » Non sérieusement, elle ne comprenait pas, peinant à maitriser sa voix qu’elle tentait par tous les moyens de maintenir basse alors que son souffle s’agitait, s’éloignant finalement de lui tant par pudeur que pour ne pas attirer les soupçons.
Laisser sous entendre plus fort que leur débat parlait bien des métamorphomages comme ils avaient commencé la discussion plus tôt fut un moyen de se rassurer mentalement que cette incartade n’avait causé aucun tort au concerné. Auquel cas, elle ne se le pardonnerait pas. Ses pensées devenues brasier, elle n’aurait guère été étonnée que son esprit se mette à fumer, accablée par bien trop de choses. Ses bizarreries, la conversation qu’il venait d’avoir, sa proximité nouvelle… Non décidément, elle était très mal partie pour bosser et devait se recentrer, tentant de remettre de l’ordre et retrouver la tête froide, croyant stupidement que ce bouquin entre eux qui lui masquait la vue du jeune homme à côté d’elle suffirait. Quelle erreur ! Un blanc de quelques dizaines de secondes, tout au plus, lui fut accordé, avant qu’il ne revienne à la charge brusquement. Sérieusement attaquée dans son espace vital, sentant d’abord sa jambe frôlant sa cuisse sans la voir, puis son bras, venant encercler son dos bien qu’il ne s’appuie que sur la chaise, elle sursauta tout bonnement, lâchant le livre qui retomba aussi sec sur ses cuisses. Qu’était-il en train de… Prête à répliquer derechef et le repousser, sur la défensive, elle fut toutefois vivement stoppée dans ses élans lorsqu’il lui posa pareille question avec tout le sérieux du monde. « Pardon ? » Papillonnant des cils, voulant être certaine qu’elle avait bien entendu sa question, elle resta un moment là, à le dévisager avec ses grands yeux verts interloqués. Il fallait croire qu’elle n’avait visiblement pas mal compris puisqu’il ne pipait mot de plus, ses paupières se fermant sur ses émeraudes alors qu’elle venait remettre une mèche carmine derrière son oreille en soupirant. « Tu n’as visiblement rien compris de notre dernière discussion. » Bien que la voix ne se soit pas élevée, toujours aussi calme, l’amertume pointait sans nulle doute, confrontant ses noisettes avec contrariété. « Je ne sais si je dois caser ta question dans le stupide ou le superficiel, Potter. Est-ce donc tout ce que tu vois, le physique ? C’est ce qui te plait chez moi, l’apparence ? Et bien désolé de te détromper mais il n’est nullement question de ça, et tu pourrais être en possession de ce don qu’il ne changerait absolument rien. » Comment pouvaient-ils en être là ? Était-ce de la puérilité ou un cruel manque d’affection qui le poussait ainsi à se poser pareille question ? A moins qu’il soit réellement superficiel, adorant après tout qu’on l’admire sous toutes les coutures. « Ce sont nos caractères et nos aspirations qui ne vont pas. » Elle fronça les sourcils, mécontente de cette réponse. « En fait, non. Plus que ça qui pourrait sans doute s’arranger, il y a une seule et unique chose qui a toujours empêché quelconque rapprochement entre nous. Que mon mei… ex-meilleur ami... » Devoir se reprendre sur ce titre fut comme un second coup de poignard sur leur relation, la tristesse imprégnant furtivement ses traits. « Bref, que Severus soit ton souffre douleur, à toi et ta bande, ça ! Ca c’est impardonnable à mes yeux, et constitue un mur infranchissable entre nous. » Mais quelle importance puisqu’encore une fois, il ne le comprendrait guère ?
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Lun 6 Sep - 14:08
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Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps
mar. 14 septembre - soirée, ~22h
A nouveau, James leva ses épaules dans un haussement qui trahissait son insouciance sur le sujet tandis que Lily semblait particulièrement choquée par sa répartie. Certes les garçons prenaient grand soin de ne pas employer le juste terme, mais oui, ils en parlaient assez souvent. Ne serait-ce que pour soutenir Remus à l'approche de la pleine lune ou pour parler de leur escapade dans la forêt interdite à venir afin lui détourner son attention et lui mettre du baume au coeur. James ne voyait clairement pas ce qu'il y avait de mal à ça. La Lycanthropie de Remus n'était pas un tabou dans le dortoir et le capitaine de l'équipe de Quidditch se plaisait à croire que son meilleur ami appréciait que ses amis ne le traitait pas différemment. Ils s'étaient même trouvés des surnoms en rapport avec leurs animaux : Moony, Prongs, Padfoot, Wormtail. Des surnoms plus qu'équivoque, mais malgré qu'ils les utilisaient souvent entre eux, personne n'avait jamais réussi à percer leur secret. James du se mordre les lèvres pour les empêcher de s'étirer en un sourire malicieux alors que la jeune fille parlait justement de la pleine lune. Elle n'aurait pas compris sa réaction amusée et aurait trouvé cela sans doute déplacé car si la transformation en elle-même était effectivement particulièrement violente et douloureuse, le reste de la nuit, depuis que les garçons accompagnaient Remus, était nettement plus supportable pour ce dernier. Sans doute James était complètement fou et irrattrapable, mais jamais il n'avait eu peur de Remus. Que ça soit quand il utilisait sa voix de préfet pour essayer de lui mettre du plomb dans la cervelle que lorsqu'il se transformait en loup. En revanche, le savon que lui passerait Lily si elle venait à découvrir leur secret, ça c'était déjà plus terrifiant comme idée si bien qu'il préféra marmonner tout en levant les yeux au ciel avant de changer de sujet. « Evidemment que je lui demande comment il va ! Tu me prends pour qui ... C'est l'un de mes meilleurs amis... »
Tant d'effort réduit à néant en même pas trente secondes. Par Merlin, quand diable James Potter apprendrait-il à se taire ? Jamais semblait être la réponse ... Alors qu'ils étaient si proche, qu'enfin Lily daignait lui adresser la parole calmement et gentiment, qu'elle semblait même être prête à l'aider... Voilà qu'il mettait encore tout par terre, abandonnant son plan qui fonctionnait pourtant à merveille. C'était plus fort que lui. Ses sentiments et émotions qui l'envahissaient lorsqu'il était proche d'elle étaient plus fort que lui. Tout comme il semblait que c'était plus fort qu'eux que de passer un moment paisible, l'orage éclatant toujours tôt ou tard. Le coeur de James se pinça en voyant les traits de la jeune fille se refermer tandis qu'instinctivement, ses muscles se contractèrent comme s'ils s'attendaient à recevoir des coups. Réaction bien inutile étant donné qu'il lui était impossible de protéger la cible préférée de la jeune fille, chacun de ses mots venant se planter en plein dans le mile, dans son coeur. C'était un combat perdu d'avance tant il était éperdument amoureux d'elle et elle si détachée de lui. Son coeur loupa un battement quand il entendit son nom de famille s'échapper des lèvres de la rouquine qui poursuivait, détournant ses propos sans même sourciller. A quel moment avait-il dit ça ? Jamais. Pure interprétation de sa part. Jamais il n'avait dit que seul son physique comptait. Oui, il la trouvait belle et le lui avait déjà dit et répété, mais il appréciait également et autant ses qualités. Ça aussi, d'ailleurs, il lui avait déjà dit et répété. A croire qu'elle aussi n'entendait et voyait que ce qu'elle voulait.
Lui jetant un regard plein de déception James se recula légèrement, rompant le contact physique entre eux deux en retirant son bras du dossier et décalant sa jambe. Etait-ce si inconcevable qu'il cherche à lui plaire ? Sans être superficiel ou vaniteux, n'était-ce pas normal de chercher dans le regard de celle qu'on aime qu'on plait également ? Apparemment, pas pour Lily, qui poursuivait, anéantissant les minces espoirs du garçon. Si la suite de la répartie aurait pu tourner en la faveur de James, après tout, elle lui confiait qu'il n'y avait au final qu'une chose qui la dérangeait chez lui, la fin de la tirade ne fit que l'achever. Constat amer que malgré tout ce qu'Il lui avait fait, elle continuait d'employer son prénom à Lui. Pire, qu'elle continuait d'être triste en pensant à Lui alors que lui-même ne récoltait que sa colère et son mépris. Servilius. Qu'est ce qu'il pouvait le détester.
Cela ne lui ressemblait guère et pourtant, James resta bel et bien silencieux. Que pouvait-il bien répondre ? De toutes les façons, quoi qu'il fasse ou dise et malgré tous ses efforts qu'il pouvait s'efforcer de faire, il était en dessous de son-précieux-adepte-de-la-magie-noire-auquel-il-ne-fallait-surtout-pas-toucher aux yeux de la rouquine. Baissant le regard le temps de récupérer son livre qui était toujours sur les genoux de la rouquine, il se détourna ensuite d'elle pour se replacer face à son parchemin. Il n'était clairement pas en état de travailler, incapable de rester de marbre face à une Lily qui répétait, à nouveau, de ton plus que catégorique que jamais elle ne voudrait de lui dans sa vie, dressant entre eux un mur qu'elle qualifiait d'infranchissable gravé au seul nom de Severus. Cela le mettait littéralement hors de lui. Et après on s'étonnait que le capitaine ne veuille que l'abattre... Ses yeux noisettes d'ordinaire si pétillants de malices ne reflétaient plus que sa tristesse, sa déception et sa colère. Tout comme sa mâchoire crispée et la veine qui palpitait dans son coup tandis qu'il replaçait son livre sur la table. Il avança sa plume vers son encrier, essayant vainement de réfléchir à ce qu'il allait écrire sur son parchemin, ses pensées étant toutes dirigées vers la jeune fille assise à ses côtés.
Véritable potion sur le point d'exploser, James bouillonnait de l'intérieur, maudissant le serpentard sur au moins quatre générations, vexé comme un pou qu'elle continue de le préférer et le défendre contre lui. N'y tenant plus il tourna la tête vers la préfète, laissant éclater sa rage et son amertume, pour lui lancer d'un ton virulent. « Mais qu'est-ce que tu lui trouves sérieusement ? C'est la magie noire que tu kiffes, qu'on te rabaisses peut-être ? Je dois me mettre à t'insulter en fait pour que tu t'intéresses à moi, c'est ça ? » Il n'était plus du tout question de maintenir un chuchotement respectable, pas plus que de faire des efforts, bien trop blessé en l'instant et si des têtes se tournaient déjà dans leur direction James n'en avait vraiment rien à faire.
Re: Tout ce qui en vaut la peine, prend du temps | ft. ♥ Jeu 23 Sep - 14:26
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14 septembre - soirée, ~22h - @James Potter
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Décidément, la discussion ne cessait de prendre des tournants inattendus ! Et s’ils étaient bien plus calmes que d’accoutumé, elle n’était pas sûre qu’ils s’écoutent vraiment. Si elle avait vraiment prêté attention à lui et ses propos, sans s’énerver qu’il puisse ainsi mettre à mal le secret de son ami, elle aurait sans doute noté quelques détails qui l’auraient amenée à un début de réponse. Mais elle n’en fit rien, comme toujours avec James Potter. Quant à lui, il avait tant pris l’habitude de recevoir des piques qu’il ne comprit pas sa question, à savoir ce qu’il y avait à demander de plus que le fait qu’il allait bien, ne lui rétorquant nullement qu’il ne le faisait pas ou ne prenait pas soin de lui. C’était à se demander quand le dialogue de sourds s’arrêterait mais ne devraient-ils pas au moins se féliciter de ne pas en venir à s’étriper ? Quoique c’était sans doute trop optimiste.
La trêve en partie brisée avec sa question incongrue, Lily soupire sans savoir s’il s’agit de lassitude ou de déception. Pas qu’elle déteste à ce point plaire, bien qu’elle ne soit pas vraiment certaine, pour ne pas dire dubitative, de la profondeur de ses sentiments. Ce qui la fatigue et la plonge dans une parfaite incompréhension, c’est qu’ils ont déjà eu cette discussion il y a quelques jours à peine, deux semaines tout au plus. Et qu’elle s’était mal terminée. Toutefois, elle aurait aimé qu’après coup, il y songe. Qu’en voyant la rivière de diamants qu’il avait fait perler, s’il tenait à elle comme il le disait si bien, il entreprenne ne serait-ce que cinq minutes d’introspection. Elle y avait cru la belle, vraiment, lorsqu’ils avaient entamé la discussion, devenu si sage et presque charmant. Elle s’était dit que peut-être… Un début de quelque chose serait envisageable. Qu’il avait décidé de lui prouver qu’il était bon et laissait derrière lui ses gamineries d’enfant. Mais non. Non seulement il la forçait à se répéter, sur un sujet épineux qui plus est, mais en plus ! En plus… Elle se devait encore de parler de lui. De leur lien brisé, bien qu’il ne soit pas entièrement de sa faute - et elle devrait lui accorder si elle tenait à rester plus mature - et de la douleur qu’il engendrait en son sein. La Gryffondor détestait paraître aussi faible. Aussi vulnérable. Elle savait que la faiblesse amenait la force, qu’elle ne devrait pas avoir honte de sa fragilité mais… Devant lui, cela restait hautement inconfortable. Mais alors qu’elle avait encore fait cette ultime pas dans sa direction, il reprit son manuel, le tracé de ses doigts sur ses cuisses la faisant sursauter, le regardant bouche bée se replonger dans son devoir sans un mot. Alors c’était comme ça ? Très bien !
Piquée au vif et se fichant bien de la colère qui bouillonnait en son sein, elle se retourna également vers sa feuille de brouillon, bien décidée à l’ignorer. Et royalement ! S’il n’avait plus rien à lui dire, elle non plus, et au diable ses sentiments et questionnements ! Que voulait-il de plus ? Elle n’avait rien à offrir. Refusant de lui jeter le moindre coup d'œil, elle reprit sa plume dans le but de continuer son devoir alors que ses pensées s’entrechoquaient à mille à l’heure, sa lèvre mordillée en attestant. Ce n’est que lorsqu’elle vit que des gouttes d’encre étaient tombées sur son parchemin qu’elle se reprit, posant la plume dans l’encrier en jurant à voix basse. Elle n’arriverait à rien de plus ce soir. Refermant son manuel dans le but de se lever et rejoindre son dortoir, elle sursauta presque lorsqu’il se tourna de nouveau vers elle avec une véhémence nouvelle, crachant des paroles qui se voulaient méchantes et qui incontestablement, firent mouche. Ses émeraudes s’agrandirent d’effroi alors qu’il terminait sa tirade sur une proposition ignoble, le corps parlant avant la raison. Se relevant comme mise sur ressort, elle lui décocha une gifle puissante et bien méritée avant de serrer les poings, les murmures alentour attestant qu’ils étaient épiés. « Satisfait ? Bravo, tu as tout gâché. » La fêlure dans son regard était visible et intense, criant qu’il l’avait blessée plus qu’il n’aurait dû. Qu’il l’insulte s’il voulait, qu’il se compare à lui alors qu’il n’en était nullement question, elle n’en avait cure. Elle, elle abandonnait, ramassant ses affaires avec véhémence et s’en allant sans un regard en arrière.
La trêve en partie brisée avec sa question incongrue, Lily soupire sans savoir s’il s’agit de lassitude ou de déception. Pas qu’elle déteste à ce point plaire, bien qu’elle ne soit pas vraiment certaine, pour ne pas dire dubitative, de la profondeur de ses sentiments. Ce qui la fatigue et la plonge dans une parfaite incompréhension, c’est qu’ils ont déjà eu cette discussion il y a quelques jours à peine, deux semaines tout au plus. Et qu’elle s’était mal terminée. Toutefois, elle aurait aimé qu’après coup, il y songe. Qu’en voyant la rivière de diamants qu’il avait fait perler, s’il tenait à elle comme il le disait si bien, il entreprenne ne serait-ce que cinq minutes d’introspection. Elle y avait cru la belle, vraiment, lorsqu’ils avaient entamé la discussion, devenu si sage et presque charmant. Elle s’était dit que peut-être… Un début de quelque chose serait envisageable. Qu’il avait décidé de lui prouver qu’il était bon et laissait derrière lui ses gamineries d’enfant. Mais non. Non seulement il la forçait à se répéter, sur un sujet épineux qui plus est, mais en plus ! En plus… Elle se devait encore de parler de lui. De leur lien brisé, bien qu’il ne soit pas entièrement de sa faute - et elle devrait lui accorder si elle tenait à rester plus mature - et de la douleur qu’il engendrait en son sein. La Gryffondor détestait paraître aussi faible. Aussi vulnérable. Elle savait que la faiblesse amenait la force, qu’elle ne devrait pas avoir honte de sa fragilité mais… Devant lui, cela restait hautement inconfortable. Mais alors qu’elle avait encore fait cette ultime pas dans sa direction, il reprit son manuel, le tracé de ses doigts sur ses cuisses la faisant sursauter, le regardant bouche bée se replonger dans son devoir sans un mot. Alors c’était comme ça ? Très bien !
Piquée au vif et se fichant bien de la colère qui bouillonnait en son sein, elle se retourna également vers sa feuille de brouillon, bien décidée à l’ignorer. Et royalement ! S’il n’avait plus rien à lui dire, elle non plus, et au diable ses sentiments et questionnements ! Que voulait-il de plus ? Elle n’avait rien à offrir. Refusant de lui jeter le moindre coup d'œil, elle reprit sa plume dans le but de continuer son devoir alors que ses pensées s’entrechoquaient à mille à l’heure, sa lèvre mordillée en attestant. Ce n’est que lorsqu’elle vit que des gouttes d’encre étaient tombées sur son parchemin qu’elle se reprit, posant la plume dans l’encrier en jurant à voix basse. Elle n’arriverait à rien de plus ce soir. Refermant son manuel dans le but de se lever et rejoindre son dortoir, elle sursauta presque lorsqu’il se tourna de nouveau vers elle avec une véhémence nouvelle, crachant des paroles qui se voulaient méchantes et qui incontestablement, firent mouche. Ses émeraudes s’agrandirent d’effroi alors qu’il terminait sa tirade sur une proposition ignoble, le corps parlant avant la raison. Se relevant comme mise sur ressort, elle lui décocha une gifle puissante et bien méritée avant de serrer les poings, les murmures alentour attestant qu’ils étaient épiés. « Satisfait ? Bravo, tu as tout gâché. » La fêlure dans son regard était visible et intense, criant qu’il l’avait blessée plus qu’il n’aurait dû. Qu’il l’insulte s’il voulait, qu’il se compare à lui alors qu’il n’en était nullement question, elle n’en avait cure. Elle, elle abandonnait, ramassant ses affaires avec véhémence et s’en allant sans un regard en arrière.
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