It's a beautiful day and I'm gonna keep it that way (Honor)

Honor, les yeux ici et non sur la fenêtre!
Oui, mère! Désolé, mère!

Rideau cuivré masque partiellement le visage rougi d’embarras. Innocence de croire que ses rêveries passeront inaperçues, naïveté de penser qu’elle peut échapper à la vigilance permanente de celle qui se charge de faire de la petite une jeune fille comme il faut. Idée frustrante, qui picore désagréablement sa peau tel le sel collé trop longtemps après une baignade. Une jeune fille comme il faut. Martèlement incessant où, entre deux cours sur l’histoire du clan et les mille et les manières, codes, règles et traditions à suivre, sa mère s’efforce de lui dépeindre ce que sera sa vie. La modeler telle un vase, poterie longue et fastidieuse où le vase n’a peut-être pas envie d’être un vase. Mais elle n’ose pas le dire, lèvres cousues et soupirs dans les moments de solitude. Petite fille est pourtant heureuse, du moins c’est ce qu’elle se dit. Elle ne connaît rien d’autre après tout. Petit coeur qui ne manque pas d’amour mais qui, peut-être, se fane un peu avant l’heure dans cette perspective d’avenir qu’on lui présente.


C’est de la folie! De la pure folie!
Tu rejoins l’avis général alors.
Evidemment! Toi, seule, à jouer les chasseuses de bestioles, Morgane sait où?! Tu as perdu la raison!

Douce Honor s’en va, douce Honor veut voler de ses propres ailes. Des ailes qui se veulent plus écailleuses que plumées, des ailes qui veulent s’aventurer dans des contrées où elle n’a rien à faire. Du moins d’après tout son entourage. Flamme interne qu’elle a bien trop dissimulé, monde dupé. Candeur de la bougie, familière, prévisible, modeste, perception qu’on lui a collé et qu’elle a accepté en silence. Mais c’est bien un brasier qui l’habite, un brasier qui ne s’est jamais réellement manifesté de peur de brûler tout sur son passage. Brasier qui n’en peut plus de se contenir. Destin semble inévitable désormais, tragédie programmée où ses efforts n’auront servi à rien. Au contraire. Explosion bien trop violente où elle n’a que sa détermination pour ne pas s’écrouler. Où est passée la gentille préfète, la jeune fille rangée? Voix veut hurler qu’elle est bien là, qu’elle n’a pas été avalée par une soudaine démence comme tout le monde semble le penser. Y compris lui. Premier amour à la fin bien amère, trahison mutuelle où lui explose et elle le toise froidement, feu et glace s’inversent pour mieux se blesser. Valises agrippées fermement, détermination marque chacun de ses premiers pas. Famille, amis, amour, cacophonie qu’elle ignore. Douce Honor s’en va et elle ne regardera pas en arrière.  


Tu ne vas pas rester n’est-ce pas?
On sait tous les deux que ma place n’est pas ici.
Tu pourrais l’avoir.
S’il-te-plaît…ne complique pas les choses.
Elles se sont compliquées dès que tu as posé un pied sur cette île.

Regards fiévreux, ils se dévorent en silence. Brûlures invisibles sur leurs peaux, coeurs tournoient dans une drôle de danse où jamais ils ne se touchent. Interdit. Impossible. Une ligne rouge qui est là depuis le début mais ils ont été trop faibles pour ne pas la franchir. Jeunesse effrontée se rêve rebelle, le dompteur cherche à dompter une flamme qui le laisserait faire volontiers, dans une autre vie, dans un autre univers. Etoiles contraires, ils se caressent sans jamais s’effleurer, feu des dragons et rugissement des vagues pour décor dans cette passion qui ne se concrétisera que cette dernière nuit. Où sa forteresse s’effondre, où ses devoirs ne font plus le poids. Départ au goût salé d’un baiser volé. Ils se croiseront à nouveau, s’aimeront à chaque fois dans la clandestinité, coeurs exaltant à chaque rencontre mais meurtris à chaque fin. Elle sera celle qu’il n’a jamais dompter, celle qui s’en est allé, la flamme qui ne peut rester au risque de tout brûler. Il sera le compagnon qui jamais ne pourra la suivre, enraciné dans son île, ses dragons, son clan.


Pourquoi?
Pourquoi quoi?
Pourquoi moi, pourquoi tu m’as choisi?

Classique, a-t-elle appris avec les années, n’est pas un mot qui lui va au teint. Vie trépidante, valises toujours à moitié remplies, peau brûlante dès qu’elle reste trop longtemps au même endroit. Nomade sans l’être, voyageuse perpétuelle où ses déplacements composent une constellation difficile à suivre. Une constellation solitaire, où elle trace toujours seule. Compagnons croisés mais jamais ils ne l’accompagnent, ancres qui la maintiennent au port mais jamais indéfiniment. Pourtant la girouette va trouver sur quoi axer son univers, jeune regard qui lui vole le coeur avec une insolence qui ne peut que la faire sourire. Conteuse improvisée dans un orphelinat, activité qui se voulait passe-temps. Elle voulait donner un peu, fibre maternelle présente depuis toujours mais qui s’agitait plus fortement ces derniers mois. Elle voulait apporter un peu de lumière et, comme souvent dans ce genre de configuration, c’est une lumière qui l’a trouvé. La plus belle de toutes si vous voulez son avis. Pourquoi, chuchote la petite voix, incrédulité dans les cordes. Pourquoi? Parce que c’est son enfant. Elle l’a su dès que leurs yeux se sont rencontrés.


Je ne pensais pas que tu reviendrais soeurette.
Honnêtement? Moi non plus.

Etrange que de revoir l’Ecosse. Etrange que de fouler à nouveau les sentiers parcourus lors de sa jeunesse. Curieux écho où tout semble lointain mais pourtant elle revoit son passé avec la clarté d’un ciel sans nuages. La jeune fille revient en femme. L’ingénue porte désormais des cicatrices, certaine plus faciles à montrer que d’autres, expérience dans le regard. Celle qui laissait tout derrière revient en mère de famille. Première lumière s’est suivie d’une deuxième deux ans après. Ses deux étoiles, ses deux tornades. Feu follet se veut foyer désormais, stabilité est parvenue à se faire un chemin dans ses plans de vie. Surtout pour eux. Puis un peu pour elle aussi. Fatiguée de courir, fatiguée de la valse de visages inconnus, fatiguée de bâtir des châteaux de sable qui finiront fatalement par se faire emporter dans les vagues de ses allées et venues. Elle s’est trouvé en parcourant le globe, heure peut-être de montrer ce qu’elle est devenue. D’assumer ce qu’elle est face aux souvenirs. De construire.

Une petite chose à savoir : le nom est juste une référence pourrie à deux personnages d'un épisode d'une série ( The Hoodmaker - Electrik Dreams ) mais ravi qu'il te plaise ( et que vous ayez tous trouvé un lien entre les Ross et les McGonagall on ne s'y attendait pas du tout ) Divine plume qu'est la tienne. Vraiment. Un plaisir à lire. La belle rouquine qui a été élève - encore, on va croire que c'était fait exprès - du Seigneur des Cons, professeur Haller sur sa dernière année. On espère que tu ne l'as pas trop malmené. Sinon, outre ceci, bienvenue ? Comme on dit chez nous elle est où la poulette ? Pour une fiche si fluide et terminée si rapidement, tu gagnes 10 points à donner aux élèves pendant tes cours !

Une dernière petite chose n'empêchant pas ta validation, penses juste à remplir les champs "TW/CW" pour nous faire savoir quels genres de sujet sensibles tu comptes aborder et quels autres tu ne veux pas voir apparaitre !

Maintenant que tu fais partie de l'aventure, il te reste plus qu'a poster ta fiche de lien, peut-être te lancer dans un rp aléatoire pour découvrir d'autres personnages avec lesquels tu n'aurais pas forcément penser rp ! En espérant que tu te plaises parmi nous ! Tu peux également nous rejoindre sur Discord o/