Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal


grab my hand and i’m wishing i could stay (ft. remus)

Sirius Black
gryffindor › brave and bold

Sirius Black


Messages : 66
Pseudo : welkin (max).
Crédits : (av) kiddressources.
Statut : perdu dans la lune.

   

grab my hand and i’m wishing i could stay
feat remus lupin

Friday  10th, 1976. 03:00AM.
Il est peut-être un peu trop tard pour continuer à regarder le haut de son lit sans réussir à fermer l’oeil. Trop de choses qui lui passent par la tête, au fond un peu de regret et de culpabilité qui se réveille et qui fait mal. C’est dans ce genre de situations qu’il espère un peu, Sirius. Que Morphée viendra bientôt l’achever d’un coup de sable avec des rêves – ou pas, d’ailleurs –, qu’il arrivera à passer au travers, à laisser l’inquiétude s’évaporer pour qu’il puisse se reposer. Mais rien à faire.

Il a du se tourner dans son lit une vingtaine de fois, essayer une dizaine de positions, des dizaines de façons différentes, mais rien. Fermer les yeux, compter les moutons, imaginer une situation rêvée ou écouter sa propre respiration en se concentrant sur chaque partie de son corps jusqu’à avoir la sensation qu’il ne puisse plus la bouger ? Rien, rien qui ne fait, rien qui ne marche, et après avoir compté une dizaine de minutes en plus, il en oublie même l’heure qu’il puisse être. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il entend les ronflements de James au dessus de ceux de Peter – un bulldozer, Potter – et qu’il pense Remus dormir également, sans vraiment tourner la tête pour regarder.

Alors, il a décidé de se lever, peut-être que de marcher dans la salle commune, regarder le feu, manger un bout pourrait peut-être l’aider, à s’endormir. C’est doucement, sans un bruit, qu’il se lève du lit, remet approximativement la couverture rouge correctement sur le matelas, et sort de la pièce, en essayant d’être parfaitement silencieux. Ses yeux qui se posent rapidement sur l’heure, trois heures du matin, et un soupir qui lui échappe. Alors, il descend seulement les escaliers, en silence, fronçant les sourcils à la vue de son ami, ici. En soit, pour lui, ce n’était jamais surprenant de voir Remus debout au milieu de la nuit, et ça expliquait bien des choses. C’est donc tout aussi doucement qu’il s’est approché du canapé, s’y est étalé à ses côtés, et pousse gentiment ses bras pour caler sa tête sur ses genoux.

Pas besoin de dire quoi que ce soit, vraiment, parce qu’il savait que Remus comprenait le plus souvent, quand il n’avait pas envie d’en parler, ou que c’était un peu trop. Et il n’en avait pas envie, de parler. Parce qu’il savait que c’était un de ces moments, où il se mettrait à regretter tout ce qu’il avait fait ou dit, où il se dirait peut-être que s’il avait changé, il n’y aurait pas eu tout les problèmes avec sa famille. Que peut-être c’était eux qui avaient raison, que peut-être Walburga n’était pas si méchante, et que c’était lui-même le problème. Et juste la pensée le rendait mal, plus qu’autre chose.
Un regard ailleurs, et puis sa main attrape doucement celle de Remus, sans trop réfléchir à la date, au fait que cette putain de lune avait certainement toujours ses effets, il en avait besoin quand même, en espérant que ce soit compréhensible.

Et après quelques secondes de silence, une grande inspiration, qu’il se tourne pour le regarder, avec la culpabilité et la peine qui se voient presque sur son visage. “..Dis.” Pause, sans trop savoir quelle question il pouvait lui poser, parmis les centaines qui résonnaient dans sa tête. Est-ce que c’est de ma faute, est-ce que je suis une bonne personne, est-ce que tu m’en veux vraiment plus, est-ce que tu m’apprécies vraiment ?

Trop de questions, et la plupart qui font beaucoup trop mal. Alors il se tait sur ça, à la place, il secoue la tête, comme pour lui dire d’oublier, qu’il porte sa main à ses lèvres et se replace pour se cacher plus contre lui. “Je t’aime.” Un mumure. Peut-être que c’est la fatigue qui parle plus qu’autre chose, parce que ça devient pesant, de ne pas dormir. Parce que son coeur parle plus vite que son cerveau, quand c’est le cas, et parce que c’était une des choses douloureuses qu’il avait sur le coeur et qu’il avait voulu dire, une centaine de fois avant déjà. “Merci de me supporter même si je suis pas une bonne personne.” Un autre murmure, et il resserre sa main un peu, calmement.

..Tu fais quoi encore debout ?



POST 1 - 5 PTS
Remus Lupin
gryffindor › brave and bold

Remus Lupin


Messages : 115
Pseudo : Euca • He/Them
Crédits : Euca ( av ) • Ice and Fire ( sign ) • Euca/Welkin ( gifs )
Statut : C'est compliqué

   


Grab my hand and I’m whising I could stay

10th September

Nuit tombée, besoin d’être tranquille, tout seul, loin des ronflements de Peter, loin des surronflements de James et du questionnement interne de Sirius. Tu les a laissé monter au dortoir en leur faisant un signe de la main, avec un soupir. Un “je vous rejoindrais plus tard” soufflé entre deux mouvements d’yeux sur les pages du livre que tu tiens encore entre tes mains marquées de cicatrices. Tu tournes les pages lentement. Ce n’est pas de la lecture pour les cours, tu lis plus lentement, c’est pour toi que tu lis. Pour t’apaiser. Pour passer le temps. Pour passer ton manque de sommeil qui commence à sérieusement te gonfler. Tu ne dors déjà pas beaucoup, si en plus en sortie de pleine lune t’es pas foutu d’aller dormir, pas étonnant que tu finisses pas tomber comme une merde, de sommeil, en cours. Dernier en date ? L’année dernière, cours de sortilèges. Nez tombé en premier contre le bois de ton pupitre. Tu t’es endormi en cours. Ce n’est pas de toi ça, de dormir en cours, surtout pas dans un cours aussi important que ce dernier. Soupir d’apaisement lorsque tu termines un nouveau chapitre. Le livre de Lovecraft qui n’a rien de rassurant t’apaise. Le monde ne tourne pas rond. Rien ne tourne rond chez toi. A croire que cela tourne carré en fait. Trois heure du matin sonne à la lourde horloge de l’école et c’est à ce moment-là que tu réalises enfin que tu n’as pas rejoint tes amis, qu’il est tard et que tu ferais bien mieux d’aller te coucher. Mais ton regard est accroché par le titre du prochain chapitre. Juste un dernier cela ne peut pas faire de mal. Non c’est vrai Remus, t’as besoin de pioncer tout ce que tu sais mais, encore un chapitre ne va pas te faire de mal. Des pas peuvent être entendus dans les escaliers menant à la salle commune. James ? Peter ? Non. Sirius. Il a dû se rendre compte que tu n’étais pas venu dormir. Ou alors sa crise existentielle n’est toujours pas passée. Tu connais bien ça toi, les crises existentielles qui ne passent pas en un claquement de doigts. Ce n’est pas surprenant de te trouver encore éveillé, à cette heure-ci, sur le sofa, au coin du feu mais il fronce quand même les sourcils. Dans des gestes doux et lents, Sirius s’amuse à percer ta petite bulle de confort. Mais c’est Sirius. Cela se fait naturellement. Comme s’il avait le double des clés de ton chez toi. Main poussée pour que sa tête se repose sur ta jambe, en tailleur. Affallage tel un cachalot du Gryffondor à tes côtés. Silence gardé. Tu le sens toujours, quand tu n’as pas à poser de questions parce qu’il ne faut pas poser des questions. Sa main attrape la tienne et c’est là que tu abandonnes la lecture de ton chapitre. Glissant de ton autre main, d’un geste rapide, ton marque page en forme de plume, pour refermer ton livre.

Tu le laisses te prendre la main sans rien dire. Il en a besoin et toi, cela te fait du bien aussi, de sentir sa peau contre la tienne, de sentir sa présence à tes côtés. Tu as même ce geste réflexe de lui caresser la main du bout de ton doigt, dans un mouvement que tu veux, inconsciemment, rassurant. Dis. Oui ? Tu as envie de lui répondre. Mais tu laisses une nouvelle fois le silence faire son oeuvre. T’es un gars très silencieux lorsque l’on s’attarde un peu plus précisément sur tes agissements. Tu peux être bruyant, mais c’est très rare. Ambiance douce. Chaleureuse. Presque velours entre vous deux. Si tu pouvais entendre ses questions internes, tu y répondrais dans cet ordre “non, oui, oui et oui”. Ce n’est pas de sa faute. C’est une bonne personne. Tu l’as pardonné, même si c’est encore difficile de passer au-dessus. Tu l’apprécies vraiment. Tellement que tu le laisses percer ta bulle dans tes états les plus médiocres. Son murmure, tu l’entends. Tu n’en dit rien. Simple sourire étirant tes lèvres alors que tes yeux captent les siens, sa chevelure sombre. Autre main libre qui ne l’est plus. Parce qu’elle s’échoue dans ses cheveux, entre ses mèches corbeau. Tu joues un peu avec ses cheveux, tu veux juste apaiser cet armageddon de reproches internes. Il te remercie. Il te remercie de le supporter même s’il n’est pas une bonne personne. Et tu n’es pas d’accord. Il pourrait, certes, être une meilleure personne mais il n’est pas une mauvaise personne. Et tu le lui fait comprendre en intensifiant les caresses. Tu ne veux pas qu’il se sente mal. Parce que cela fout ta putain d’empathie en l’air. Sa main resserre la tienne, en échange, tu resserres un peu plus la tienne sur la sienne. Signe silencieux que tu es là, malgré la fatigue et les courbatures qui commencent lentement à s’en aller. Et le changement de sujet. Qu’est-ce que tu branles encore debout !?

Je compte les boursouflets, ça s’voit pas ?

A ton tour, de faire une petite touche d’humour. Tu dis ça juste pour qu’il se détende. Parce que cela se voit clairement, que t’es pas en train de compter les minis boules de poils colorées. Tu te penches un peu en avant, lentement, pour venir lui embrasser le front en douceur et avec tendresse.

Je me suis simplement perdu dans ma lecture et je n’ai pas vu le temps passé. Et toi ..? Je suppose que les ronflements de Peter ou James … Ou de Peter et James n’ont pas dû aidé à ce que tu t’endormes.
 

Aller en hautAller en bas