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You are my flashlight • Ft. Saoirse Byrne

Remus Lupin
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Remus Lupin


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You are my flashlight

15th September

Corps qui se remet tout doucement de la pleine lune. Mais sans doute mieux que celles passées. Articulations qui craquent encore un peu, pour ne pas changer. Besoin d’air, d’espace. D’être loin des pignoufs qui te servent de potes à temps complet. Qui te servent de famille à temps plein. Ce n’est pas contre eux. Mais ils sont un peu collants parfois. Surtout Sirius. Mais tu le pardonnes. C’est parce qu’entre vous deux, c’est différent. C’est juste différent. Tes pas résonnent un peu dans l’antre de l'observatoire. A l’image du pont de bois ou de la bibliothèque, tu apprécies son calme mais aussi sa hauteur. Tu as presque l’impression de voler lorsque tu te poses contre la rambarde métallique. Longue cape noir à la doublure rouge posée sur le sol, pliée correctement, manches retroussées, tu apprécies simplement l’air frais, la vue, le début de brise qui se lève venant jouer, frôler tes mèches chatains. Sourire un peu idiot aux lèvres, yeux cernés de fatigue, teint pâle. Tu te sens plus léger. Tu te sens un peu mieux. Souffle trahissant tes lèvres alors que tu poses ton front sur tes bras croisés sur la rambarde. Tu profites du calme. Tu ne t’attendais pas vraiment à de la visite, à de la compagnie. Mais c’est une aura douce qui est dans ton dos. Une odeur douce également. Tu sens encore les odeurs des personnes autour de toi. Et celle-là, cette odeur douce et tendre, tu la reconnaîtrait même au milieu de la grande salle pendant un banquet. Ton sourire perd son ombre d’idiotie, gagnant cette tendresse que tu n’as que pour elle. Ta petite étoile. Ta petite ourse. UMi comme tu peux la surnommer parfois pour Ursa Minor. Tu te redresses avant de tourner les talons, mains dans le dos.

Une bonne journée Saoirse ? Tu as passé de bonnes vacances ?

Beaucoup plus détendu avec la jeune Poufsouffle qu’avec Lily quand il a fallu lui parler après la pleine lune, tu laisses tes mains se balancer le long de ton corps. T’es bien plus léger. L’éloignement de la lune fait peut-être partie du lot. Mais il y a aussi ce petit quelque chose que la demoiselle a que les autres n’ont pas. Elle a cette espèce de sixième sens qui ne te fait pas peur. Qui te rassurerait presque. Ce ne serait pas étonnant qu’elle t’annonce de but en blanc qu’elle a compris, pour toi. Parce que cela te semble presque naturel qu’elle le sache avant même que tu lui en parle. Tu te rapproches un peu, gardant toujours cette distance avec presque tout le monde. Parce que tu as ta bulle. Bulle que tu n’autorises que très peu de personne à percer. Saoirse en fait partie.

J’espère en tout cas que tu auras plus de chance avec le cours de Blackwood que nous. J’crois qu’on a un peu tous été éprouvés mais bon … C’est l’jeu !
Saoirse Byrne
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Saoirse Byrne


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FT.  Remus Lupin
La dernière pleine lune était passée. C'est la première depuis qu'elle savait alors forcément,  toutes ses pensées s'étaient tournées vers Remus ce soir-là et, alors qu'elle avait été allongée dans son lit, ses pensées s'entremêlaient dans son esprit et elle se posait tout plein de questions. Alors qu'elle ne parvenait à dormir, elle s'était glissée hors de son lit et pieds nus sur le tapis, elle marcha silencieusement jusqu'au hublot. Une fois assise, elle ramena les genoux contre sa poitrine et entoura ceux-ci de ses bras. Curieuse, elle avait levé la tête vers le disque pâle de le lune, sentant en elle une impression étrange la parcourir. C'était bizarre. La lumière de celle-ci se réverbérait sur le coté de son visage et inconsciemment elle se demanda où il était ce soir-là. Sûrement pas dans Poudlard.

Elle était plus intriguée par le fait qu'elle ait mis si longtemps à découvrir ce secret, mais parfois les étoiles ne révélaient pas tout tout de suite leurs secrets et elles avaient leur façon très particulière de les lui dévoiler. Ou peut-être n'avait-elle pas posé les bonnes questions. Il fallait aussi poser les bonnes questions pour obtenir des réponses précises sur un sujet. Quoiqu'il en soit, elle savait maintenant qu'il ne lui restait plus qu'à lui dire qu'elle savait... Pour être honnête, elle ne savait pas exactement comment il réagirait mais elle ne pouvait penser un instant qu'il serait en colère. Non...   Elle ne se souvenait pas d'un seul moment où il avait été en colère envers elle un jour. Saoirse n'était pas le genre de personnes à provoquer la colère de qui que ce soit. Un peu trop douce, un peu trop gentille même et ça, à plusieurs reprises des étudiants s'étaient moqués d'elle, mais elle ne croyait pas que la colère pouvait résoudre quelque chose. Il y avait toujours cette aura plus ou moins calmante autour d'elle et puis sans faire exprès, elle avait toujours la tête dans les nuages.

Au bout de deux heures environ, elle était descendue du trou de la fenêtre car complètement ankilosée de s'être tenue dans cette position assise pendant si longtemps. En plus de cela, elle avait fini par s'endormir et avait aussi mal au cou maintenant ! Après s'être longuement étirée, elle se traîna jusqu'à son lit pour se recoucher, non sans tourner un regard en direction de sa montre pour voir quelle heure il était. Il restait encore bien trop d'heures avant le lever du soleil.


***


En se levant ce matin-là, elle descendit déjeuner dans la Grande Salle sans pouvoir s'empêcher de jeter un œil en direction de la table des Gryffondors, mais elle ne reconnut ni la silhouette de Remus de dos ni celle d'un autre de ses fidèles amis les Maraudeurs. Elle s'assit donc à sa table et se servit un peu d'omelette et du bacon ainsi qu'un verre de jus de citrouille. Pourtant, ses pensées s'égarèrent bien vite. Elle retourna ensuite vers son dortoir, songeant à sortir ses carnets d'Astronomie et pour aller étudier un peu dans la tour du château où se trouvait l'observatoire. Elle aimait bien se trouver là. C'était l'un des endroits les plus calmes du château et elle aimait bien le calme.

Saoirse recherchait tous les endroits du château en général où elle savait que la plupart des gens ne venait pas. La solitude ne lui faisait pas peur bien au contraire. Ce matin-là, elle voulait observer le ciel. Elle aimait observer le ciel. Cela parvenait toujours à lui faire atteindre cet état d'esprit qu'elle avait besoin dans ses lectures de cartes ou de Runes. Alors qu'elle atteignait les premières marches de l'escalier de la tour, elle s'immobilisa soudainement. Une étrange sensation se fit en elle. Comme si un sixième sens lui soufflait qu'il y avait déjà quelqu'un tout en haut de la tour. Et elle avait cette curieuse impression qu'elle savait de qui il s'agissait. Alors elle se décida en une seconde, le cœur battant à tous rompre. C'était le moment, le moment de vérité. Elle devait le lui dire. Elle grimpa les marches de pierres jusqu'au sommet et une fois en haut, un seul regard circulaire lui suffit pour repérer l'élève qui était appuyé contre la rambarde métallique à observer le ciel. Le cœur et le pas léger, elle s'approcha doucement. Pourtant, il avait toujours su détecter la présence d'une personne derrière lui et, jusqu'à maintenant, elle n'avait jamais su pourquoi. Aujourd'hui, elle savait, et elle comprenait pourquoi. Et en effet, avant qu'elle n'arrive jusqu'à lui, il se retourna et s'appuyant contre la rambarde les mains dans le dos, lui demanda comment elle allait et comment ses vacances s'étaient passées. Automatiquement, un sourire vint se poser sur ses lèvres tandis qu'elle répondait d'un ton très enjoué :

« Très bien, j'étais contente de revoir mes parents... Et ma grand-mère. Ils sont tellement heureux quand je leur raconte tout ce que je fais ici... et de connaître tous les amis que je me suis fait par le biais de mes histoires. Ca leur donne l'impression de connaître Poudlard à travers moi... » Non sans une certaine discrétion, Saoirse ne put s'empêcher de remarquer les cernes profonds se dessinant sous les yeux de Remus, et ce teint pâle, presque maladif... et son cœur sembla se briser dans sa poitrine parce qu'elle n'aimait pas voir ses amis souffrir d'une quelconque manière que ce soit. Il avait vraiment l'air fatigué, le corps à bout après toutes les douleurs qu'il avait eu à subir à la pleine lune. Aujourd'hui, elle savait pourquoi. Est-ce que cela se voyait dans ses yeux qu'elle savait ?? Sur le moment, elle craignit que oui et un vent de panique flotta dans son regard. C'était bien connu, et Remus le savait très bien, elle ne savait pas mentir. Elle n'avait jamais su. Les expressions de son visage étaient comme un livre ouvert. Elle n'avait jamais su cacher ses émotions.

« Et toi, comment vas-tu ? » avait-elle soufflé sans même s'en rendre compte et avec horreur elle se rendit compte qu'elle avait murmuré ces mots et sur un ton qui laissait presque sous-entendre qu'elle avait des raisons de penser qu'il avait vu des jours meilleurs. Un ton qui disait clairement « Oui je sais...Et alors ? Ca ne change absolument rien pour moi. » Instinctivement elle se mordit les lèvres, un peu confuse, mais continua cependant d'observer sa réaction. Ne voulant pas paraître trop insistante, elle décida de détourner la tête pour se rapprocher davantage de la balustrade et se pencher un peu pour  laisser le vent caresser son visage un moment.


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15th September

Le sourire qui prend ses lèvres, à la jeune Poufsouffle, il te fait bien plus plaisir à voir que tu ne l’aurais sans doute voulu. Elle va bien. Elle a passé de bonnes vacances avec sa famille. C’est tout ce qui compte pour toi. Qu’elle ait profité de sa famille, surtout de sa grand-mère, tu as connaissance de sa relation avec cette dernière que tu trouves, au demeurant, très belle. Tu aimerais pouvoir avoir une telle relation avec ta famille. Mais il y a toujours cette lueur de peur qui oscille dans leur regard, que ce soit celui de Lyall ou celui de Hope. Et idiot de la Lune que tu es, tu ne peux t’empêcher de penser que c’est de ta faute, si tes parents ont peur de toi. Même si tu n’y es strictement pour rien. Ils sont heureux, dans sa famille, quand elle leur raconte ce qui se passe ici, parce qu’ils ont l’impression de vivre ses études en même temps et ceci te tire un nouveau sourire. Sourire tendre, un peu amusé aussi. Puis le silence qui revient. Son regard posé sur toi. Regard que tu ne connais que trop bien. Que ce soit chez elle, ou chez les autres abrutis qui te servent de bande de pote. Cela se voit, dans ses yeux, qu’elle sait quelque chose. Qu’elle sait quelque chose mais qu’elle n’ose pas t’en parler, de peur de quelque chose. De peur de ta réaction sans doute. C’est vrai que t’es du genre à mordre. Le sarcasme ne s'appliquant absolument pas aux soirs de Pleine Lune mes amis. Et toi Remus, comment est-ce que tu vas ? Question que tu aurais, sans mentir, absolument voulu éviter, esquiver. Mais pas avec elle. Pas avec la petite ourse. Parce que tu sais pertinemment que tu ne peux pas esquiver son inquiétude à ton sujet. Elle en fait encore preuve. Un soupir trahit tes lèvres, le regard fuit. T’es mal. Tu crains. Mais tu crains tellement. Il est passé où le courage des Gryffondor !? Il est passé où hein ? La détermination dont tu peux faire preuve ? Donc tu as encore fait preuve durant le cours de révision de défense qui t’a mis en PLS totale !? Plus là. Le courage, la détermination, ils ont pris leurs petites jambes et sont partis. Même si tu es plus serein que pour Lily, tu as toujours autant de mal à dire ce qui ne va pas chez toi. Parce que tu n’es pas ce genre de personne, à balancer avec aisance ce qui ne va pas. Le ton qu’elle emploie, il veut tout dire. Elle sait. Du moins, elle se doute. Et tu as la sensation qu’elle ne fuira pas, qu’elle ne partira pas. Alors tu te recules. De quelques pas seulement. Geste en quelque sorte réflexe, que tu as avec tout le monde.

Je vais bien … Enfin, c’est compliqué ces derniers temps, la fatigue et-

Tu laisses la phrase en suspens. Comme si tu cherchais comment le lui annoncer toi-même. Qu’elle n’ai pas cette peine de mettre un mot sur les maux qui te rongent et te pourrissent l’existence. Tes mains se frottent entre elles, de manière presque timide, anxieuse, maladive. Tu te grattes un peu la joue, l’arrière de l’oreille. Puis tu trouves enfin cette espèce de courage édition Wish pour lui annoncer la nouvelle. T’es pas comme tout le monde. Tu es un monstre. Cette bête sanguinaire décrite dans les livres, ce gars en qui l’on ne peut pas avoir pleinement confiance. Tu es dangereux. Tu as failli tuer quelqu’un l’an passé. T’es pas comme tout le monde mais tu essaies de l’être quand bien même.

C’est fatiguant … et douloureux. Je devrais en avoir l’habitude … Un peu plus de dix ans que c’est comme ça … mais j’ai du mal à m’y faire … J’ai peur de voir les autres fuir en l’apprenant … Pour ça que j’en parle pas.

Amen. T’as presque réussi à le dire. Enfin, tu l’as dit. Mais en détournant le sujet. Tu ne réussi toujours à mettre le mot qui fait mal dessus.
Saoirse Byrne
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FT.  Remus Lupin
Sentir le vent caresser ses cheveux et les derniers rayons de soleil réchauffer sa peau, c'était revigorant. Décidément, l'observatoire était l'endroit de Poudlard qu'elle préférait le plus. Il y avait le pont couvert aussi. C'était les deux lieux qui recevait rarement de visiteurs et donc où elle se sentait le plus libre de venir pour profiter d'une fin de journée tranquille. Parfois, elle emmenait son jeu de Runes avec elle ou son jeu de cartes de tarot. Parfois, elle venait simplement pour communier avec la nature, se sentir libre et légère comme le vent. Ce jour-là, elle avait ressenti comme un sixième sens que quelqu'un se trouvait déjà là-haut dans l'observatoire. Quelque part, elle avait su qu'il s'agissait de Remus et c'était sans nul doute grâce à ce don qu'elle avait. Elle avait reconnu son profil avant même qu'il ne se retourne. Alors, doucement, les pas glissant sans bruits sur les pierres du sol, elle vint se placer à côté. Elle savait que la pleine lune venait de se terminer. L'angoisse qu'elle avait d'ailleurs ressenti cette nuit-là avait été réelle. Elle s'inquiétait souvent pour ses amis, elle aimait les voir heureux, les voir sourire. Remus était un très bon ami ; il s'était toujours montré tellement gentil avec elle. Tellement qu'elle avait eu des difficultés à croire vraiment ce que les étoiles lui révélaient ce jour-là... Il était impossible qu'il soit un loup-garou ! Lui, si doux, si gentil, si compréhensif et toujours là pour aider ceux qui en avait besoin... En tous cas c'était ce qu'elle avait toujours vu de lui. Elle n'avait jamais vu autre chose que ces qualités là. Certes, il était réservé, voire refermé sur lui-même et ne semblait pas réellement confortable avec le contact humain, mais maintenant elle comprenait pourquoi. Maintenant, elle savait !

Elle avait demandé comment il allait tout en accentuant subtilement le mot 'comment', faisant par là comprendre qu'elle savait exactement qu'il avait connu de meilleurs jours. Elle savait aussi qu'il allait comprendre automatiquement à son ton qu'elle savait tout. Bien sûr, elle n'était nullement fâchée qu'il ne le lui avait pas dit avant. Ce n'était pas quelque chose que l'on abordait légèrement. Il était même très difficile de l'avouer. Il y avait la peur d'être rejeté, celle de voir la pitié dans le regard des gens ou la peur, ou le mépris. Rien de tout cela n'était facile à supporter, et quelque chose lui disait qu'il en avait supporter pas mal. Au moins, elle était heureuse pour lui qu'il ait réussi à trouver la vraie valeur de l'amitié à Poudlard. L'Amitié avec un A majuscule, pas minuscule et elle savait qu'elle en faisait partie. Elle était sa petite ourse. Comme la constellation du même nom qui brillait dans le ciel nocturne.

Elle entendit un soupir lui échapper alors qu'elle tourna à nouveau la tête vers lui, attendant une réponse. Son regard s'était fait fuyant mais elle, elle resta là, les yeux posés sur son profil avec cette innocence qui lui était propre. Il se recula alors de quelques pas avant de répondre : “Je vais bien … Enfin, c’est compliqué ces derniers temps, la fatigue et -” Elle attendait toujours, sans un mot, avec patience. Il n'avait pas fini de parler, elle n'allait pas le brusquer. S'étant interrompu, il semblait réfléchir à la meilleure façon de lui répondre, ou de lui annoncer en terme plus clair ce qu'elle savait déjà. En tous cas, c'était ce que son comportement laissait entrevoir. Il se frottait les mains anxieusement, timide. Elle observait un instant son apparence presque maladive, les cicatrices qui lui barrait le visage... et pourtant il y avait toujours une certaine douceur, une aura de sécurité qui se dégageait de lui et ce même si elle connaissait maintenant son secret. Comment avait-elle fait pour ne pas découvrir avant qu'il dissimulait quelque chose ?

Il parut enfin trouver les bons mots et continua donc sur sa lancée. Elle remarqua qu'il était bien incapable de prononcer le mot si tabou qu'il devait détester plus que tout et elle ne l'en blâmait pas.. Elle nota de ne pas le prononcer non plus pour ne pas lui faire de la peine, alors elle parlerait à demi-mots aussi sans dire explicitement le mot « loup-garou » qui lui semblait d'ailleurs si étranger à son oreille lorsqu'elle pensait à Remus. “C’est fatiguant … et douloureux. Je devrais en avoir l’habitude … Un peu plus de dix ans que c’est comme ça … mais j’ai du mal à m’y faire … J’ai peur de voir les autres fuir en l’apprenant … Pour ça que j’en parle pas.”

Dix ans ?! Pauvre Remus ! Saoirse ne put s'empêcher d'afficher un petit air de surprise tandis qu'il lui avouait que cela faisait dix ans... Dix ans... De tête, elle calcula rapidement l'âge qu'il avait à l'époque... 6 ans ?! Non, moins de six ans même ! C'était tout bonnement horrifiant. Connaître une telle chose si jeune... Son innocence enlevé si tôt, son enfance ruinée... « Dix ans... C'est horrible, je suis vraiment désolée... Je l'avoue, les étoiles ne m'avaient pas préparé à ce détail-là... Ne t'en fait pas, c'est normal de ne pas aimer en parler et je comprends. Je suppose que ce n'est pas le genre de choses auxquelles on peut vraiment s'habituer. »

Voilà qu'elle allait leur faire une petite réclamation la prochaine fois qu'elle irait à la rencontre de ses si chères étoiles ! Elles auraient pu lui éviter l'expression de surprise qu'elle avait eu en apprenant l'âge qu'il avait alors à l'époque où il avait été transformé. Ou peut-être que Saoirse n'avait pas pensé à les interroger sur ce petit détail parce qu'elle n'imaginait pas qu'il fut si jeune à l'époque ! Respectant la distance des quelques pas qu'il avait mis entre eux, elle lui répondit doucement, sur un ton de vérité infaillible.

« Mais les vrais amis ne fuient pas. Ils restent là et ils nous supportent. Dans tout ce qu'on traversent même si c'est parfois dur... Et je suis très heureuse de faire partie des tiens. Rien ne peut changer ça. » Elle aurait bien posé une main réconfortante sur son bras en disant cela, mais ne sachant pas vraiment si cela ne l'aurait pas mis trop mal à l'aise, elle préféra s'en abstenir et se contenta de lui adresser un petit sourire rassurant.  


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