Les fantômes du passé ( Histoire ) • Ft. Les 5ème année

Un air chaud alors qu’il devrait refroidir. Cela ne t’alertes pas plus. Alors que cela devrait. Mais t’en a jamais rien eu à foutre, toi, de toute façon. T’en a tellement rien à foutre de tout que t’as même pas remarqué que certains et certaines de tes collègues avaient des emploi du temps tellement plus lourd que le tiens. T’as pas choisi de n’avoir qu’une heure trente avec tes élèves. Pour toi c’est un peu trop court suivant le sujet abordé. Mais parfois, pour ne pas dire souvent, tu jugerais que trois heures serait trop long. Bien trop long. Pour les pauvres sorciers en culottes courtes. Pour toi. Parce qu’il faut les supporter. Mais soyons honnête, il faut aussi te supporter. Et tu es loin d’être l’homme le plus agréable en cours. Surtout sur les dernières années. L’enjeu est bien trop grand pour que tu laisses les pignoufs faire complètement leur vie pendant ton cours. Ton regard se tourne vers l’un des portraits. Et pas des moindre. Celui de l’un des plus grands sorciers de tous les temps. On pourra dire tout ce que l’on veut, mais Nicolas Flamel a su marquer son temps et les décennies qui ont suivies pour ne pas dire les siècles. Tu as d’ailleurs un cours de prévu, plus tard dans l’année, sur Nicolas Flamel et son héritage.

“Ne me regardez pas de la sorte vieille chouette. J’sais ce que je fais. Votre tour viendra. Ne vous en faites pas.”

Sans doute le seul sorcier qui peut se permettre de parler de la sorte à Nicolas Flamel. Illustre alchimiste, grand ami du directeur de cette école, toujours en vie depuis les années 1300. Incroyable, le con. Il vit encore alors que tu te permets de parler de la sorte à son portrait qui en rit juste. Il sait, lui, que t’es pas méchant, juste un peu con, un peu trop franc et constamment sur la défensive. T’as pas eu l’enfance la plus heureuse ni la vie la plus simple. Né-moldu dans la maison qui prône, par éducation des mômes, la pureté de sang.

“J’espère que les gamins n’seront pas trop à la bourre. Déjà que le cours est rapide, s’ils sont à la bourre, ça n’aidera pas.”

Décision prise de retirer des points, et pas juste 5, par retardataire. T’es un vieux con. La salle, elle est classée, comme toujours. Mais la disposition est à chaque fois différente. Tu aimes jouer avec ton espace. Oui, ton espace. Alors les tables sont poussées pour laisser plus de place au centre. Pas d’agrandissement de salle, pas de nouvelles annexes de salles ajoutées. Juste ta petite salle de classe que tu aménages, somme toute, comme bon te semble.

“Bougez vous, allez ! Pas la peine de sortir vos baguettes, par contre, vos neurones vont vous servir.”

Si tenté qu’ils en aient, des neurones, tes élèves. Soyons honnêtes, Amycus, tes cinquièmes années, ils en ont. Il faut juste qu’ils les connectent. Sur le tableau à la craie dans ton dos sont inscrits quatre noms de ton écriture qui est, étrangement, vachement lisible et presque agréable à lire, pas comme toi.

“J’espère que ces noms ne vous sont pas inconnus. Sir Nicholas de Mimsy-Porpington, Frère Seán Tuck, Dame Helena Serdaigle, Baron Terrence O’Connell. Ou pour les plus têtes en l’air d’entre vous, Nick Quasi-sans-tête, le Moine Gras, la Dame Grise et enfin, le Baron Sanglant.”

Le silence qui s’installe, tout du moins de ton côté. Ouais, donner les noms, c’est bien gentil. Mais vous allez en faire quoi ? Inutile de leur demander à quelle maison les quatre fantômes ont appartenu. Un première année saurait te répondre. Vous allez étudier leur histoire, de leur vivant. Parce que depuis qu’ils occupent ces murs, y’a rien de passionnant à dire. Si ce n’est que le Baron fait peur à tout le monde. Sauf peut-être toi, et encore, il a la capacité de te faire avoir des frissons.

“Vous vous doutez que je ne vais pas vous demander leurs maisons, vos camarades de première année sauraient répondre. Pas intéressant. Plus amusant à étudier, cependant, leur histoire. De leur vivant. Il faut savoir que deux d’entre eux avaient un lien très fort. J’vous laisse deviner.”

Tu ne vas pas tout leur dire non plus. Le but de tes cours, c’est de les rendre interactifs, ludiques, pas de les faire gratter pendant une heure et demie. Non ça, c’est quand t’es pas d’humeur, ou que le cours d’avant t’a brisé les miches. Heureusement que tu n’as personne derrière le cours avec Potter et sa bande. Parce que les pauvres. Vraiment.

“Exceptionnellement, j’accepte les réponses à la volée. Les noms des deux, leur lien, et comment est-ce que cela s’est terminé. Si possible. Mais je sais que vous en êtes capable parce que vous n’êtes pas tous incapables ici.”

Consignes: