did i lose my invitations? (ouvert à tous)

Invitation reçue plutôt. Trois jours plutôt. Genre cette espèce de couillon de la Lune ne pouvait pas te la filer en main propre !? Mais cela t’a fait sourire. Cela t’a même fait chaud au cœur de recevoir cette lettre même si tu as su, au moment où tu l’as eue entre tes mains, que tu n’étais pas le seul à l’avoir entre tes mains. Evidemment, on parle de Sirius Orion Black. Il n’a pas invité que toi à son anniversaire. Forcément, James, Peter, Mary. Sans doute Lily ? Peut-être Marlène ? Tu ne sais pas vraiment. Mais tu sais que ce sera un bon moment. Même si la nuit s’annonce douloureuse. Parce que ce crétin n’a rien trouvé de mieux que de fêter son anniversaire avec sa famille le premier jour du cycle lunaire. Tu ne lui en veux pas pour autant. Si toi tu as ta concentration focalisée sur ton mini calendrier lunaire fait à la main sur ton parchemin, lui non. Et il ne peut pas avoir les yeux rivés dessus. Tu hésites, un bon moment, avant de t’y pointer. Parce que comme toujours, t’es d’une humeur de merde. Mais cette fois-ci, ce n’est pas le côté exécrable qui ressort. C’est plutôt la sensibilité. S’il y a trop de monde, trop de bruits, trop de choses qui ne se passent pas “correctement”, tu vas vriller. Tu le sais. Les odeurs, les sons, la lumière, tout peut te faire avoir cette saloperie de migraine à tout moment. Mais c’est Sirius. C’est pour lui. C’est son anniversaire. Tu ne peux pas lui faire ça. Tu ne peux juste pas ne pas venir. Et pourtant tu commences à avoir peur d’être de trop. Parce que ton moral n’est pas au beau fixe. Tu as peur d’être de trop entre Lily, James, Peter et les autres. Parce que toi t’es pas comme eux. Tu t’effaces trop volontiers dans les évènements. Mais tu t’y pointes quand même, et en avance. Parce que t’es comme ça.


Tes pas se font discret. Parce que tu le veux bien cette fois-ci. Ton regard se pose sur lui. Lui qui grogne. Il doit sans doute se faire chier comme un Croutard Mort à vous attendre. Trop hâte de voir ses potes qu’il voit tous les jours ? C’est Sirius, il ne faut pas chercher la logique de ce garçon. L’invitation faite sur un bout de son livre de potion - et bordel que le professeur Ollivander va criser s’il se rend compte que le livre de Sirius n’a plus certaines pages - entre tes mains, tu te rapproches lentement avant de t’arrêter à quelques pas. Week-end, novembre, même si le temps se fait chaud dans le château, dehors il fait froid, très froid. Mais avant tout, week-end. Alors t’as délaissé ton uniforme. Oui, toi, le préfet Gryffondor. Toi, le gars sérieux qui aurait parié avec le Choixpeau sa place à Serdaigle. T’as foutu un de tes gros pulls dont tu ne sais pas te séparer pendant l’hiver, l’écharpe de Sirius - détail très important - que tu lui a chourré en voyant qu’il ne l’avait pas prise, parce que dans ce genre de moment de solitude interne, de sensibilité extrême, tu aimes bien avoir son odeur. Elle te rassure. Tu as quand même fait un effort, sous le pull, tu as une de tes plus belles chemises.

“Sur un bout de livre de Potion ? T’es sérieux ? Tu sais qu’Ollivander à sans doute pendu des élèves pour moins que ça ?”

Oh bordel, t’as l’humour aujourd’hui. C’est génial. Ce ne sera peut-être pas autant un désastre que ton cerveau pouvait le croire. Tu te rapproches un peu plus tout en rangeant le bout de papier. Un mince sourire aux lèvres, cette lueur affective dans le regard. Il pensait vraiment qu’il allait le fêter seul ? S’il ne s’était pas démerder pour organiser tout ça, tu comptais vraiment en parler avec James et Peter pour vous faire un truc tranquille tous les quatre.