the last of us (marly)

01. Au coeur des collines de bruyères sauvages et dépouillées bordant la mer du Nord, la campagne écossaise de l'ancien comté de Sutherland abrite encore quelques petits villages sorciers dont celui de Durness. Réserve de macareux pour les non-magiques abritant en réalité la grande réserve magizoologiste et botanique d'Ecosse pour les êtres magiques. Légèrement au sud-est, on retrouve le petit bourg de Sandwood où réside la famille McKinnon depuis plusieurs décennies. Lieu de villégiature depuis pour les derniers McKinnon qui ont rejoint la ville pour ne pas laisser l'entreprise familiale se noyer. Car qui ferait fortune avec une réserve de créatures magiques bordant une réserve naturelle botanique ? Les subventions se sont faites rares à la suite du scandale entourant le mariage d'Allan et Margaret, faisant partir Allan loin de son foyer.

02. Un rayon de soleil transperce le rideau de la chambre tandis qu’un cri d’enfant résonne au loin. Petite dernière du couple Allan et Margaret McKinnon, Marlene naquit un premier janvier (ayant refusé de pointer le bout de son nez en 1959 mais ayant bien le caractère d’une capricorne affirmée) pour le ravissement de ses parents. Gamine solaire et intrépide, elle emplissait la maison de rires que cela ne soit en descendant l’escalier assise sur la rampe – et terminant deux fois sur trois par terre en cours de chemin) ou en s’inventant des personnages de héros partant dans d’innombrables quêtes la faisant ramper sous les lits lorsqu’elle ne sautait pas dessus, se cacher derrière les buissons pour tenter d’attraper furtivement le chat qui s’échappait en lui laissant quelques griffures sur les bras, ou bien de se cacher dans le placard – après avoir remarqué que vider le frigo était une mauvaise idée car elle ne supporterait pas le froid aussi longtemps-. Une enfance heureuse malgré le fait qu'avoir trois garçons et une fille n'était pas de tout repos pour la famille McKinnon, même le clan était à proximité. Il fallait dire que Margaret n'avait jamais vraiment été admise au sein des fiers écossais. Non pas à cause de l'impureté de son sang ou encore du scandale que sa condition de moldue avait obligé son fils à déménager à Inverness, loin du clan. Ni même qu'à chacune de ses venues près de Durness, il fallait transformer la vieille demeure pour rendre le quotidien le plus... anormal possible. Les ancêtres des tableaux avaient interdiction de se montrer de la journée. Les créatures magiques restaient sagement - ou pas - derrière un sortilège Repousse-Moldu, si bien que Margaret a toujours cru qu'il n'y avait qu'un vaste champs de vaches Scotland. Sans parler de la nourriture... Elle les avait toujours trouvé originaux avec leur tarte à la mélasse et leur bière à la citrouille. Non, c'était seulement pour ce petit air légèrement hautain qui ne revenait pas à Sorcha McKinnon, matriarche du clan depuis que feu son époux s'était envolé de la dragoncelle. Sa belle-fille les prenait pour des bouseux alors qu'ils ne faisaient que protéger un secret pour le bien du palpitant amoureux de leur fils cadet.

03 Ainsi, Marlene grandit sans aucune connaissance du monde magique... bien qu'elle le côtoyait occasionnellement. Son père masquait son véritable travail à sa femme et sa fille, se faisant passer pour un vétérinaire lambda tandis qu'il soignait bien plus que de simples chats et chiens, transformant un coup de bec d'un hippogriffe par celui d'un perroquet déchainé (un gros gros perroquet, n'empêche). La gamine fit donc partie de ses enfants sorciers qui ont fait émerger leur magie que tardivement. Enfin... qui ne l'ont révélé oralement que tardivement. Car la première apparition date de ses six ans en réalité où les pieds du tabouret du petit Mark Ziclen se sont rompus lorsqu'il critiqua son dessin de dragon (les licornes, ça pue et c'est pour les pleurnicheuses. aka marly, gamine effrontée de six ans. xoxo). Ce jour-là, tout le monde pensa que le tabouret se faisait vieux et que le petit Ziclen devait ralentir sur les sucreries. Cet épisode mit sur le compte de la gourmandise n'a pas éveillé les soupçons de Allan qui n'en toucha même pas un mot à sa mère ou sa fratrie lorsqu'on lui posait la question, en privé.  Pourtant, les craintes d'Allan se concrétisèrent lorsqu'à dix ans, Marlene fit exploser un verre au cours d'une dispute avec Margaret. Sa main ensanglantée arrêta net la dispute et on clama que la colère et une fissure devaient en être la causse... mais Allan commença à émettre des doutes.

04. Des doutes qui se confirmèrent à l’arrivée d’une chouette hulotte en pleine après-midi, portant une lettre dans son bec. Margaret s’en étonna – après tout, il était difficile d’imagine un oiseau nocturne venir en pleine après-midi ensoleillée du mois de Mai - autant qu'elle n'arrivait pas à la chasser avec son balai qui fit tomber une lettre -. Attrapant la dite-lettre tout en appelant son mari, elle crut en une mauvaise blague tandis que Allan devient blanc comme neige. Marlene fut congédiée dans sa chambre – pensant alors qu’elle avait encore fait une bêtise et que l’un des parents de ses voisins se plaignait d’elle – mais les cris de sa mère et la porte se claquant étaient assez forts pour qu’elle ne l’entende. Margaret revient deux jours plus tard, ayant tenté de digérer l’information de l’existence de la magie et que son mari et sa fille ne soient des sorciers. Néanmoins, deux semaines plus tard, tandis que Allan rentrait avec Marlene de son entrainement de la crosse, son placard était vide et une note traînait sur la table de la cuisine.

05. Marlene n’a jamais parlé de sa mère, n’évoquant ni son nom, ni son existence. Depuis que cette dernière est partie en ne laissant qu’une note derrière elle, la gamine s’est forgée une forteresse dont les souvenirs la concernant sont enfermés, oubliés. Cinq mots laissés sur la table de la cuisine après qu’elle ait pris sa valise et son tricot pour une destination inconnue. Souvenir douloureux qui s’estompe à moitié avec les années. La douleur de l’abandon qui reste ancrée dans son palpitant, développant une peur du rejet qui a longtemps bloqué la lionne dans ses relations, surtout affectives. Chez les McKinnon, il n’y a aucune photo d’elle, ni allusion. Un fantôme dont on ressent la présence au l’aube de certaines fêtes mais dont on ne parle pas. Jamais.

06. Quelques mois plus tard, son père et elle déménagent sur le chemin de traverse après que son père n'ait eu une promotion de son employeur afin d'ouvrir une deuxième ménagerie magique au coeur de Londres. Entourée à longueur de journée par des créatures de toute sorte, elle aidait son paternel en maniant le balai comme personne (parfois même en chassant les créatures qu’elle avait malencontreusement laissé sortir de leurs cages afin de les y remettre). Ainsi, son père pouvait également la garder, leur famille réduite (après une violente dispute avec le clan McKinnon à cause du divorce prononcé et du refus d'Allan de revenir sur les terres ancestrales) vivant au-dessus de la ménagerie. Il fut néanmoins déçu en constatant que son attrait pour les créatures passait avec le temps, passant des boursoufflets aux hyppogriffes puis aux dragons. Allan déglutit même difficilement en songeant que finalement, le retour à un intérêt plus « raisonnable » était préférable, même si cela n’incluait pas des créatures.

07. Au détour d’une ruelle, son paquet de la poste des hiboux au creux de ses bras, Marlene fit la plus belle rencontre de sa vie. Au milieu de la ruelle, deux garçons de son âge jouaient et l’un d’eux – le géant au sourire colgate – lui proposa de les rejoindre sous la mine bougonne du deuxième. Elle ne l’avouera jamais mais c’était plus la mine de défi du bougon personnage qui l’entraîna à accepter. Cette fois-ci. Leur aventure de pirates de ce jour fit réapparaître un semblant de sourire sur ses lèvres d’enfant. Un sourire qui n’avait pas illuminé son visage depuis des mois. Elle sentait bien qu’elle était de trop, le brun le lui faisant comprendre en développant des jeux plus ardus les uns que les autres afin qu’elle abandonne d’elle-même. Intrépide, elle s’élançait pourtant dans les défis – toujours après avoir grimacé en réfléchissant aux actes à faire – plus pour ne pas perdre la face que par courage. Car sauter du deuxième étage sur le toit voisin qui lui paraissait bien trop bas l’avait terrifié à plusieurs reprises avant qu’elle ne réussisse le grand saut, encouragée par Caradoc. Elle était comme ça, Marlene : intrépide mais peureuse. Et elle appréciait de traîner avec Benjy et Caradoc, ou plutôt Ben et Doc (comme elle les surnommait affectueusement, bien que dans un premier temps ce fut plus par moquerie. Aujourd’hui, elle voit rouge quand quelqu’un d’autre qu’elle utilise ses surnoms), développant son attrait pour l’adrénaline. Même si la plupart du temps, elle se faisait enguirlander par son paternel pour les bleus écopés qu'elle ramenait le soir à la maison.

08. Les ruelles du diagon's alley n'avaient pourtant pas toutes des allures de réjouissance. Pourtant, elles paraissent aujourd'hui plus sereine à Marlene que les rares allées moldues qu'elle arpenta sous le coup du défi du jour. Doc l'avait mise au défi de réussir à se faufiler jusqu'à la bordure puis de revenir... si le départ fut aisé, elle n'avait pas prévu que si peu aurait envie de revenir (afin de lui ouvrir le passage par la même occasion). Esseulée du côté moldu, elle n'avait pas su quoi faire et avait fini par entrer en collision avec une personne. Ramassant le sachet de la dame, elle s'arrêta pourtant net en reconnaissant les traits de celle qu'elle avait fait trébucher. "... maman ?" Elle voulut l'aider à se relever mais Margaret fut plus rapide, retrouvant ses esprits en affichant un air de terreur sur ses doux traits d'autrefois. " Ne m'approche pas, monstre. " avant de réussir à se relever pour s'enfuir en la laissant encore plus seule et désemparée qu'auparavant. L'une des connaissances de la ménagerie magique finit par la reconnaître, la reconduisant de l'autre côté tandis qu'elle s'était murée dans un silence incompréhensible aux yeux de ses amis qui finirent par penser qu'elle avait été traumatisé par le monde moldu. Doc parla des calèches de fer crachantes tandis que Ben jurait que c'était plutôt la nature craintive et peureuse de Marly qui avait refait surface.

09. Le rappel du cauchemar s'estompant avec les jours et les rires des trois gamins perturbateurs ruant dans les ruelles, sautant par-dessus les murets jusqu'aux pentes des toits. L’enthousiasme d’une aventure nouvelle. D’une péripétie à trois temps tandis qu’elle rejoint Caradoc et Benjy sur le quai neuf trois-quart en compagnie de leurs parents. Cette lettre avait été la prémisse d’un nouveau départ qu’elle allait vivre quelques mois plus tard à bord d’une locomotive rouge flamboyante. Première à être appelée sur l’estrade, le choixpeau a à peine eu le temps de frôler sa chevelure fournie avant de crier la maison des lions rouge et or qu’elle rejoignit sous les applaudissements et la ferveur. Premier véritable sourire aux lèvres tandis qu’elle se tourne vers Caradoc et Benjy, les pouces levés. Rayonnante. Les garçons furent envoyés dans d'autres maisons... ce qui ne fera que renforcer leur amitié au fil des années.

10. Il fallut qu’elle attende sa troisième année pour que les cours deviennent enfin intéressants. Moins de théorie, plus de pratique. Entrée dans le club de duels (la réputation du professeur qui l'animait et les récits des stars du club l'avaient fait frémir dès sa première année). L’arrivée des options, soins aux créatures magiques (dans l’espoir de voir de plus près des hippogriffes et des dragons mais également pour faire plaisir à son père) et étude des runes, lui permirent de satisfaire sa curiosité et son besoin de travailler au grand air tandis que son entrée dans l’équipe de quidditch au poste de poursuiveuse remplaçante se fit dans un premier temps avant de passer dans l’équipe principale au cours de sa cinquième année. Ses activités annexes lui permettaient de ne pas exploser d’impatience en classe (bien qu'on voyait souvent sa plume tentait de tenir en suspension sur l'arête de son nez ou encore sa baguette tournoyer de plus en plus vite entre ses doigts jusqu'à tomber au sol sous le regard noir et perçant de sa directrice de maison), Marlene était reconnue pour ne s’impliquer et se concentrer que lorsque cela l’intéressait.

11. Ses Buses ne furent pas excellentes, à peine deux optimal et trois efforts exceptionnels. Représentatifs de sa scolarité. Pourtant, elle s’en contentait, Marlene, ne sachant pas encore ce qu’elle voulait réellement faire. Ses rêves de gosse la guidaient vers l’aventure, la faisant hésiter entre briseuse de sortilège ou encore exploratrice. Devenir Auror ? Cela demandait trop d’optimals, ce n’était pas pour elle. Surtout qu’il y avait toujours la case « reprise familiale ». Depuis qu’elle était entrée à Poudlard, son père glissait à son oreille le plaisir qu’il aurait de lui enseigner les ficelles du métier d’éleveur-vendeur au sein de la ménagerie. Du côté des McKinnon, c'était pire encore : depuis la réconciliation des membres du clan, sa grand-mère émanait une aura étouffante sur ses épaules, allant pour "une" fois dans le sens de son paternel... la faisant soupirer d'avance et ne donnant goût qu'à son esprit de contradiction. Elle aimait les animaux certes, créatures exceptionnelles où la supercherie et la haine n’existent pas, mais elle aurait préféré rejoindre l’une des réserves de dragons ou d’hyppogriffes au nord afin d’en apprendre plus sur ces majestueuses créatures, plutôt que d’être enfermée avec des niffleurs (qui s’amusaient constamment à vouloir lui voler son pendentif), des boursouflets (qu’elle ne pouvait s’empêcher de caresser tant leur pelage est doux et soigneux) ou encore des crabes de feu (lui ayant déjà cramé un chemisier alors qu’elle avait marché sur la pince de l’un d’eux sans faire exprès). Non, elle ne savait pas ce qu'elle avait envie de faire... et c'était bien l'objectif de cette année : trouver son avenir avec petit Doc sur une épaule (la bonne conscience) et petit Ben sur l'autre (la mauvaise conscience). Quoique... en fait, la mauvaise conscience, ca avait toujours été elle !

12. Heureusement, sa sixième année lui offrit un nouveau souffle. Enfin... Sauf que la vie quotidienne reprenait son cours avec son lot de surprises. Mais çà, ça sera une autre histoire car Marlene aperçoit sa camarade Lily au loin (coucou Lily !) et vu qu'elle n'a pas vu ses amies de dortoir de tout l'été, contrairement aux garçons, elle se hâte de les laisser (eux et le regard inquisiteur de Doc lui glaçant le dos autant que l'énervant) pour aller rejoindre les filles avec entrain et sourire, comme à son habitude.

vraiment désolée pour ce temps d'attente, mais comme on valide à plusieurs...     en tout cas sache que j'adore ce que j'ai lu !!   ta plume est vraiment fluide et douce, les PNJ vivants et j'aime énormément comment tu as dessiné marlène   hâte donc de la voir en action, même si j'ai déjà un coucou   encore une fois bienvenue  

Maintenant que tu fais partie de l'aventure, il te reste plus qu'a poster ta fiche de lien, peut-être te lancer dans un rp aléatoire pour découvrir d'autres personnages avec lesquels tu n'aurais pas forcément penser rp ! En espérant que tu te plaises parmi nous ! Tu peux également nous rejoindre sur Discord.