Son of the Moon • Remus Lupin

My beautiful boy.
Une voix féminine pousse un cri rauque, rapidement suivi d'un couinement de nourrisson. C'est un garçon ! une autre voix s'exclame, plus douce, plus joyeuse que celle qui vient de pousser le cri de délivrance. Le bébé est donné à sa mère après avoir été lavé. Un sourire fatigué au visage, des yeux mi-clos, la jeune mère regarde son mari, souriant, heureux. Leur petit miracle est né. Hope et Lyall échangent un regard, un sourire, ils savent déjà comment leur enfant va s'appeler. Remus. Eh ouais, même avec tout l'amour du monde, dès ta naissance tu n'es pas gâté mon chéri. Tes parents t'offrent une éducation basée sur la connaissance des autres, l'altruiste, la tolérance et la gentillesse. Malgré la disparité de sang qui coule dans tes veines, tu es doté de magie à l'image de ton père, Hope t'aime comme une mère peut aimer son enfant. Malgré le fait qu'elle soit ce que l'on appelle une "moldue". Tu es un enfant normal, si ce n'est que tu es un sorcier. Lyall Lupin, sorcier de sang-pur, travaille pour le Ministère de la Magie, au département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Hope Lupin, née Howell, moldue, est une employée de compagnie d'assurance.  Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ? Vraiment ? Ta vie est bien rangée, jusqu'au jour où ton père, convoqué au Ministère pour une audience concernant l'assassinat de deux enfants moldus par quelqu'un prétendant être un clochard, a balancer des mots qu'il regrettera toute sa vie. Les loup-garou sont des êtres dépourvu d'âme, diabolique, ne méritant que la mort. Ce sont les mots de ton père. Ce sont les mots qui t'ont condamnés sans que tu ne le sache, sans qu'il ne le sache non plus au moment où il les a prononcé face à l'un des lycanthropes les plus sanguinaires, Fenrir Greyback.

La pénombre paisible d'une nuit s'annonçant comme les autres enveloppe ta chambre. Elle est douce la pénombre, elle est agréable. Tu as les yeux clos, tu dors. Normal, tu as 5 ans. Tu es encore un jeune garçon, tu n'as même pas encore développer tes pouvoirs que te voilà condamné à une vie de solitude et d'autarcie. Peu après minuit, du bruit te fait ouvrir les yeux. Tu ne comprends pas. Il n'y a jamais de bruit. Surtout pas en plein mois de mars. Parce qu'il fait encore frais, à cette époque de l'année, et qu'après minuit, personne ne s'amuse à se balader dans la rue. Sauf lui. Tu te redresses dans ton lit et sa silhouette t'apparaît, courbée, monstrueuse. Pas le temps de dire ou de faire quoi que ce soit qu'une vive douleur te fait pousser un cri. Le sang coule. Ton sang coule le long de ses canines acérées alors que ton père entre dans ta chambre, enfonçant presque la porte. Tu es perdu, tu vois flou. La douleur te fait perdre petit à petit connaissance et la seule chose dont tu te souviendras plus tard de cette nuit, c'est de la voix lointaine de ton père paniqué à la vue de ton pyjama tâché de sang.

Stay away from me.
Tes os craquent. Un par un. Ils se brisent. Tu le sens. Tu sens cette douleur qu'un garçon de ton âge ne devrait pas ressentir. Tes ongles devenus des griffes se plantes dans tout ce qui te passe sous la patte. Meubles. Murs. Ta propre chaire y passe. Entre deux hurlements à la lune, de petits jappements de douleur, de supplications s'échappent. tu n'as aucun contrôle sur ce qui se passe. La seule chose que tu as a faire, c'est d'attendre. De subir et d'attendre. Tu ne contrôles ni la créature lupine vivant en toi, ni tes gestes. L'un d'eux est grand, souple, rapide, vif et surtout violent. Tes griffes lacèrent le pelage ainsi que la chaire dessous. Ton propre pelage de loup noir au niveau de tes côtes, y laissant une marque, une cicatrice. Loin d'être la première et surtout loin d'être la dernière. Le soleil se lève et te voilà de nouveau dans ton corps à toi. Nu comme un verre, tu fais face au regard effrayé de tes parents. Tu effraies tes propres parents. C'est un sentiment de honte qui te prend aux tripes déjà amochées par ta propre blessure. Le souffle court, les yeux cernés de fatigues, les iris embués de larmes mêlant douleur, peur, regret et honte, tu ne réussis même pas à bouger. Allongé au sol, joue contre ce dernier, tu finis par t'endormir, trop épuisé par ta nuit pour être capable de faire quoi que soit.

Tu fais de ton mieux pour garder ton secret auprès de tes amis, tu fais de ton mieux pour ne pas les inquiéter. Mais il ne faut pas avoir fait une grande école de magie pour faire le rapprochement entre ton état de santé, ce qui est dit dans le cours sur les lycanthropes et tes absences mensuelles répétées les soirs de pleine lune. Et c'est après des semaines de recherches de la part de James et Sirius que tu es mis au courant qu'ils savent ce que tu es. Au pied du mur, confronté à l'une de tes plus grandes peur qui est celle de l'abandon, tu te trouves finalement face à trois idiots qui décident de ne pas te laisser en plan. Trois ? Peut-être même cinq idiots. Lily et Marlene, peut-être pas au courant de ta nature, ne changeaient rien à leur amitié pour toi malgré tes mensonges sur ta santé, tes absences répétées et autres petits détails. Il va falloir, cependant, que tu le leur annonce, un jour, peut-être.

Moonlight Besties.
La pièce baigne dans une douce lumière propagée par le feu dansant dans l'âtre de la cheminée. La salle commune, votre petit espace rien qu'à vous, les Gryffondor. La décoration est toujours la même, fidèle à vos valeurs. Le nez dans ton livre, tes parchemins, tes notes pour tes cours, tu tentes d'appréhender au mieux la théorie de la potion. Tout est calme jusqu'au moment où deux des trois idiots débarquent en courant dans la pièce principale de la salle commune. Nez relevé de ton parchemin, tu leurs demande ce qu'ils ont à sourire comme des idiots. Sans savoir comment ni pourquoi, tu sens qu'ils ont encore une idée en tête, une idée à la con qui va vous mettre, tous les quatre, dans une misère pas possible. Peter est toujours à la traine, hurlant à tes amis de l'attendre pour t'annoncer la nouvelle. "Quelle nouvelle ? Qu'est-ce que vous avez encore en tête vous trois ..?" Si tu savais mon loulou. Ils te l'annoncent, comme si c'était l'idée du siècle. Ils veulent devenir animagi. "Pardon ?" Idée de Sirius. James se l'est appropriée. Peter a suivit comme un bon petit mouton. Evidemment que tu refuses. Ils n'ont pas conscience du danger qu'ils encourent. Non seulement en cherchant à entamer la transformation mais également en décidant de t'accompagner. Ils pensaient que cela te ferait plaisir. Ce serait mentir que de dire que ce n'est pas le cas. "C'est non." Peter s'y met. Tu commences à hausser le ton sur lui. Ce n'est pas méchant, simplement ton inquiétude qui ne se présente pas sous la meilleure de ses formes. "C'est hors de question ! Vous n'avez pas conscience du danger que cela va vous faire courir !" Coup de grâce. Trop tard, que l'on te dit. Tu récupères tes affaires, le pas lourd, tu montes à votre dortoir. C'est Sirius qui décide de monter te voir. Sans doute le seul à pouvoir te calmer sans trop de difficultés. Il s'asseoit en face de toi, sur ton lit, sans te demander ton accord. Il sait que s'il t'avait demandé, tu aurais refusé. Assit en tailleurs, sous ta couette, la tête non visible, tu entends juste sa voix s'élever. Sa voix qui t'explique qu'il n'y a pas toujours besoin de plan. Que parfois, il faut juste se laisser porter, faire confiance, respirer et fermer les yeux. Tu vires la couette du milieu. "Vous êtes des imbéciles ! Des idiots !" Ta voix sonne de désespoir. De toute manière ils ont déjà commencé et Merlin sait ce qu'il arrive aux sorciers qui arrêtent en cours. Il te répète, de leur faire confiance, vous êtes comme des frères. Sans un mot, il écarte ses bras, t'invitant à venir t'y blottir. Geste que tu accueilles avec un léger sourire. Tu acceptes de venir te blottir dans ses bras, en silence, profitant du contact, de la chaleur que le brun peut dégager.

Des années d'errance dans les couloirs, la nuit, hors couvre-feu. Des années à risquer de se faire renvoyer - vous ne direz jamais assez merci au professeur McGonagall pour vous aider, vous couvrir et vous protéger, vous quatre - pour que votre projet le plus ambitieux, après celui des trois pignoufs de devenir animagus dans le dos de tout le monde, voit enfin le jour. Une carte retraçant tout Poudlard, extérieurs et passages secrets compris. C'est le grand jour. Sourire aux lèvres, souffle court, c'est ton coup de baguette qui vient achever le travail. Votre carte, la Carte avec un grand C, elle est fin prête. Ensorcelée avec le sortilège d'Homonculus, ce dernier vous permettant de connaître la position de chaque personne dans Poudlard, chaque jour de l'année, à chaque heure de la journée. C'est ainsi que vous connaissez les heures de ronde du concierge mais que vous savez également que le directeur de l'école fait souvent les cent pas dans son bureau. Avec cette Carte, vous avez décidé d'encrer également vos surnoms. Moony, Wormtail, Padfoot, Prongs.

Villainous Thing.
Avril 1976.
Tombée du Soleil. Levé de la Lune. Tu penses être seul. C'est sans compter sur la connerie de tes amis qui, dans leur habituelle spirale de malheurs apportés au pauvre Severus Snape, ont décidé de lui faire une petite frayeur, au serpentard. Rien de bien méchant, qu'ils ont en tête les deux imbéciles. Rien de bien méchant qui a mit ton secret en péril. Rien de bien méchant qui a faillit coûté la vie du serpentard. Parce que cette nuit là, Severus a été poussé dans la Cabane Hurlante, juste avant ta transformation. Tu n'as rien pu faire. Tu n'as aucun souvenir de la nuit. C'est juste flou. C'est au réveil, à l'infirmerie, bandé, que ton regard se pose sur Severus, dans le lit en face du tiens. Salement amoché, la blague des deux gugusses à failli lui coûter la vie - et ton année. Parce qu'après cette nuit, tu as refusé de remettre les pieds à Poudlard. Trop dangereux était ton argument, tu étais trop dangereux. A force de discours, de persuasion, Albus et Minerva réussissent à te convaincre de rester, de terminer ton année et plus important, de revenir en septembre 1976 pour ta sixième et avant dernière année d'étude.

Bah comme toujours, tes histoires, ton écriture, tout, t'es perfect et ta fiche est sublime. Let's go pour voir et lire plus de bébé Remus ~

Maintenant que tu fais partie de l'aventure, il te reste plus qu'a poster ta fiche de lien, peut-être te lancer dans un rp aléatoire pour découvrir d'autres personnages avec lesquels tu n'aurais pas forcément penser rp ! En espérant que tu te plaises parmi nous !