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until you kiss my lips and you save me (ft. remus)

Sirius Black
gryffindor › brave and bold

Sirius Black


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Crédits : (av) kiddressources.
Statut : perdu dans la lune.

   

until  you kiss my lips and you save me
feat remus lupin

September, 4th, 1976,

Il lui en veut toujours. Il le sait, il l’a comprit, dès le premier regard dans la grande salle, son silence qui lui fait presque mal au coeur. Dans le fond, il comprend, Sirius. Il comprend pourquoi, après réflexion. Le doute qui s’est installé après l’y avoir poussé, après avoir entendu les cris, et les grognements. Peut-être que c’était trop loin, peut-être que c’était trop, peut-être qu’on vient de le tuer, qu’on vient de le transformer en monstre, alors qu’il n’en est pas un. Beaucoup de doutes, de et si. Et si ça s’était produit, et si Remus lui en voulait pour toujours, et si il le perdait parce qu’il avait été beaucoup trop con ?

Alors il avait attendu, longuement, et puis, au milieu de la journée, il avait dit à James, Peter, Remus qu’il avait quelque chose d’important à faire, qu’il reviendrait plus tard. Et ses pieds l’avaient amené jusqu’à la Cabane Hurlante. La Cabane lui donnait toujours ce frisson dans le dos, lorsqu’il la regardait de l’extérieur. Elle lui donne une sensation de malaise qu’un seul autre endroit lui ai donné, quelque chose de mauvais, quelque chose de hanté, du moins de l’extérieur. Comme la maison, il pense, sans trop penser, alors que sa main attrape la poignée, et pousse la porte d’entrée. Toujours aussi sale, toujours aussi délabré, avec les quelques marques sur le sol et le beau piano au milieu de la salle principale.

Alors il s’y assied, au piano, laisse ses doigts pianoter sur les quelques touches pleine de poussière, les nettoie avec un coup de baguette. Juste pour trouver celles qui ne sont pas accordées correctement, pour s’en occuper, de le régler correctement, une fois de plus. Au fond, il le faisait toujours. Avant chaque pleine lune, plus ou moins une semaine avant, Sirius revenait toujours à la Cabane Hurlante pour accorder le piano, sachant pertinemment que ce serait la source de confort de son ami avant sa transformation, et sachant également qu’il en aurait besoin. Il en avait lu, des bouquins. Il en était même venu à demander à Orion Black de lui apprendre à jouer quelques musiques, pour ensuite demander de l’aide pour accorder un piano, ce qu’il lui avait apprit, ou du moins aidé à. Et ça avait été les pires leçons de sa vie, en réalité, mais ça en valait le coup pour Remus.

Penché au dessus du piano, les mains dans les fils et dans les touches, Sirius se mit à grogner contre un Mi qui refusait de faire ce qu’il souhaitait. C’était souvent le cas, les touches qui se décident que, ah, aujourd’hui, je vais être un Fa mineur, alors que c’est absolument pas le bon endroit et absolument pas la bonne touche. Pression sur la même touche, mauvaise tonalité. “..Mais putain de bordel de ta m—mmh..” Grognement léger, quand il se retient de continuer son injure un peu trop bruyante, et puis un soupir, et on s’y remet. Pression, mauvaise tonalité, grognement, on recommence. Encore, et encore, une dizaine de fois par touche.



POST 1 - 5 PTS
Remus Lupin
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Remus Lupin


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Until you kiss my lips and you save me

J’ai un truc à faire, je reviens plus tard ”. Qu’est-ce qu’il a mieux à faire que de traîner avec ses amis ? Que de préparer la nouvelle connerie de l’année ? Fuir ton regard noir lorsqu’il a le malheur de le croiser. C’est déjà pas mal. Il a sans doute autre chose à faire, trouver une énième conquête malgré votre “ situation ”. Tu ne sais pas. Et tu ne veux pas savoir. Parce que quelque chose te dit que la réponse ne te ferait pas plaisir. Encore moins plaisir que de simplement le voir vous fuir. Il a raison de fuir, tu ne trouves pas ? Oh ta gueule. T’es pas si dangereux que ça. C’était juste un concours de circonstance, une mauvaise idée toujours plus débile des deux abrutis. Tu n’y a pas participé, à cette idée là, pas de ton plein gré tout du moins. La salle commune, qui t’apporte un certain réconfort d’habitude, t’irrite plus que de raison. Alors tu laisses les autres. Sans un mot. Sans prendre ne serait-ce que la peine d’essuyer correctement leurs regards d’incompréhension. Après tout, tu n’as pas besoin de te justifier. Pourquoi est-ce que tu devrais justifier ton mauvais caractère qu’ils connaissent que trop bien à l’approche des pires nuits de ton mois ? Non. Tu n’as pas à te justifier. Le jour où tu devras te justifier, il faudra te poser des questions. Tu laisses tout. Carte. Cape. Écharpe. Baguette. Tu pars les mains dans les poches. T’as besoin d’un coin à toi. D’un coin de tranquillité, de solitude. De ton petit coin. Avant de partir, tu as juste pris un de ton chocolat, parce que c’est une habitude, un rituel presque. Mains dans les poches, tu repasses devant tes amis sans leur accorder un regard, les marmonnements dans ton dos ne te font même pas retourner la tête. T’en a rien à foutre. Tu veux juste ton petit coin de tranquillité. Tu sais que la bibliothèque ne va pas t’apporter ce que tu recherches. Tu sais très bien où tu vas. La Cabane Hurlante. Refuge de tes longues nuits. Refuge de tes insomnies. La Cabane, c’est comme la bibliothèque, une seconde chambre à Poudlard. Moins chaleureuse, moins accueillante, certes, mais tu t’y sens bien. Tu te sens bien dans le délabré, parce que cela te ressemble un peu, au fond. Tu te sens bien dans la solitude qui t’a toujours, ou presque accompagnée. Pas de baguette. Complexe de passer par l’entrée du Saule Cogneur sans te prendre un coup de branche en pleine tronche. Complexe, mais pas impossible. Tu glisses le long du petit chemin à l’intérieur avant de trouver le rez-de-chaussée de la Cabane. Grande inspiration. Solitude poussiéreuse réconfortante.

Une note. Puis une deuxième. Distordues. Peu agréable à l’oreille. Pas de baguette. Pas de défense. T’es dans la merde. Discrètement, tu montes les escaliers, faisant de ton mieux pour ne pas les faire grincer sous tes pas. Main longeant le mur pour ne pas tomber en arrière, tu montes. Tu montes marche après marche. D’autres notes distordues. Comme si on essayait d’accorder le piano. Venus en paix ? Il n’y a que peu de personnes qui sont au courant pour le piano présent dans la chambre principale de la Cabane. Et encore moins le son sur le fait que tu aimes bien jouer un peu de piano pour te détendre avant que la Lune ne prenne le contrôle de ton apparence ainsi que de ton agressivité. Tu pousses légèrement la porte. Porte qui couine. Mais pas assez fort, visiblement, pour déranger la personne qui accorde le piano. Cette voix, cette coupe de cheveux en vrac et surtout ce grognement. Un soupir inaudible s’échappe de tes lèvres alors que tu poses ton épaule contre l’encadrement de la porte. Bras croisés, regard posé sur le garçon penché sur le piano, un mince sourire se dessine au coin de tes lèvres. Même après sa connerie, il reste attentionné. Par contre, le vocabulaire, on repassera. Et c’est toi qui dit ça !? Tu le laisses un court instant continuer d’accorder le piano comme si sa vie en dépendait avant de pousser un souffle légèrement plus bruyant.

C’était donc toi ? Qui accordait le piano ?
Sirius Black
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until  you kiss my lips and you save me
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Les mains dans les fils, une concentrée sur les touches du piano pour les faire résonner, pour vérifier si elles sont correctement accordées à chaque fois qu’il resserre ou desserre. C’était une grande concentration, qu’il lui fallait, à chaque fois. Parce qu’à chaque lune, chaque mois, il revenait deux ou trois jours d’affilés pour être certain que ça ne sonnerait pas d’une façon étrange pour que Remus puisse s’en servir. L’habitude, à force, parce que c’était sa façon à lui de lui dire, à Remus. C’était sa façon de lui dire qu’il l’aimait bien, qu’il faisait attention à lui, qu’il le ferait toujours, même si les choses ne se passaient pas comme il le fallait entre eux certaines fois.

Et puis, il y a une voix, qui résonne dans la pièce, qui le fait sursauter, et sa tête se cogne contre le couvercle assez brutalement et un grognement quand il recule et pose sa main sur le haut de son crâne. Remus. Il l’avait jamais surpris, et jusqu’ici, il n’avait jamais vraiment pensé à ce qu’il sortirait comme excuse quand il le verrait. Je le fais juste pour que tu puisses t’occuper pendant la pleine lune, c’était la meilleure dans sa tête. Parce que les autres disaient trop, ou ne disaient rien, et son attention, elle venait bien de quelque part. Elle avait bien une raison. Parce que depuis longtemps maintenant, il avait perdu son regard dans la lune. Il avait perdu son souffle sous sa lumière, s’était égaré en l’observant de près ou de loin, chaque nuit et chaque journée. Et son cœur battait au rythme de son cycle, comme si elle le contrôlait, comme s’il l’aimait d’une façon plus profonde que n’importe quelle autre chose.

J’vois pas de quoi tu parles.” Evidemment, c’est ce qu’il dit avant de se pencher de nouveau sur le piano, d’essuyer les quelques gouttes de sang de l’égratignure qu’il s’est faite en se cognant, et se remet à l’accorder. “T’as bien besoin d’occupation dans..” Moment de réflexion, pendant qu’il se remémore le calendrier lunaire gravé dans sa mémoire, gravé pour chaque mois, chaque année, qu’il apprend par cœur pour savoir quand est-ce que Remus aura besoin de lui. “Quatre jours.” Haussement d’épaule, et la touche sonne enfin d’une tonalité correcte. Et puis, il prend une pause, pendant quelques secondes, à réfléchir. “..On est bien le quatre ? J’ai pas dormi pendant cinq jours au moins, rassure moi ?C’est pas déjà la pleine lune, tu vas pas me manger ? Une simple question, normale à ses yeux, parce que quand il dormait, Sirius, c’était rare de pouvoir le réveiller. Une marmotte, vraiment.

Et enfin, ses yeux se sont véritablement posés sur Remus.
La culpabilité qui résonne dans son cœur quand il le regarde, ici, à la cabane.
Pour ce qu’il lui a fait, avec James, pourquoi il comprend qu’il lui en veuille toujours.

Mais quand même, il s’est rapproché, une envie de plus de contact, de plus de proximité, qu’il lui manque, tellement, à cause des deux mois passés complètement séparés, parce qu’il n’était pas venu, cette fois. Parce qu’avec tout, avec son emménagement à lui chez les Potter, peut-être que ça avait été compliqué. Peut-être qu’il n’avait pas eu l’envie de le voir, vu que c’était un véritable connard. Alors il s’est approché, quand même, doucement il a rapproché sa main de lui, comme pour essayer de lui prendre la sienne, mais sans le faire, il voulait que Remus le fasse, s’il le souhaitait seulement.

Jamais il ne le ferait faire quelque chose qu’il ne voulait pas.
Pas encore une fois.

Tu m’as manqué cet été.” Simple mots qu’il pensait beaucoup plus fort que ça. Ses mains, son contact, sa voix lui avait manqué. Son regard, son toucher, son odeur un peu plus que ça. Le goût de ses lèvres, la douceur de ses baisers, la chaleur de sa peau qui étaient restés bloqués dans sa tête un peu plus encore, et doucement, en deux mois, ils avaient eu le temps de commencer à disparaître, doucement, et il avait besoin de s’en souvenir un peu mieux que ça.

Tu m’en veux toujours..?



POST 3 - -24H - 5 PTS
Remus Lupin
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Remus Lupin


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Until you kiss my lips and you save me

Il ne voit pas de quoi tu parles. Allons bon. Bien sûr qu’il voit de quoi tu parles. Il se fout ouvertement de ta gueule. Oui et ? Sirius a toujours été comme ça. A cacher ses conneries dans ton dos. Les recherches pour ta lycanthropie ? Dans ton dos. Les recherches pour devenir animagus ? Dans ton dos. C’est habituel avec l’aîné des Black, qu’il fasse tout dans ton dos. Quatre jours. T’as besoin d'une occupation pour dans quatre jours. Il a raison. Il te demande même s’il n’a pas trop dormi et que tu n’es pas venu pour le croquer. T’as bien envie de lui répondre que si. Si, tu es venu pour le manger. Si, tu es venu pour venger la connerie qu’ils ont fait avec James. Mais tu ne bouges pas. Tu gardes le silence. Les bras croisés sur ton torse alors que tu le laisses se rapprocher. Un pas. Puis un deuxième. Un troisième et une main tendue vers toi. L’été passé loin de lui, tu as ressentis, toi aussi, cette sensation de manque à son égard. Mais tu ne le lui diras pas. Pas tout de suite. Parce que tu veux quand même qu’il regrette ses actes, ses idées de merdes. Tu sais qu’il le regrette déjà, mais tu as cette amertume au fond de la gorge. Tu le laisses dans le blanc, dans le vent encore un petit moment, écoutant ce qu’il a à te dire. Tu lui a manqué cet été. Lui aussi. T’attends quoi hein ? Pour le prendre dans tes bras, lui dire que tu es désolé de lui avoir fait la gueule pendant presque 5 mois. T’attends quoi pour le pardonner parce qu’au fond, en dehors de cette amertume désagréable, tu le lui a déjà pardonné. A lui. Pas à James. Et encore moins à toi-même. Mais ça, c’est une autre histoire, ta propre culpabilité dans cette affaire. Tu le lui a déjà pardonné parce que tu ne peux pas lui en vouloir trop longtemps. Tu l’aimes trop pour ça. Tu lui en veut toujours ? Il a l’air con comme ça. Main tendue. A attendre le moindre geste de ta part. Tu décroises tes bras, gardant ton regard posé sur lui. Le laissant aller de haut en bas. Tu te décales de la porte. Lentement. Tu passes à ses côtés, sans un mot. Ce que tu peux être un connard toi aussi quand tu le veux. Pour une fois, tu ne l’envoies pas chier cette part de toi. Parce que cette part, la part bestiale, animale, elle a raison. Parfois, quand tu le veux, tu peux être la pire des saloperies. Tes doigts viennent effleurer les touches du piano une fois tes pas arrêtés devant l’instrument. Tu ne cherches pas à produire le moindre son. Juste à toucher ces noires et ces blanches qui ne t’ont pas vu depuis deux mois. Un sourire en coin se dessine sur tes lèvres. Tu apprécies ton attention pour toi. Toujours.

Et tu estimes que cela a assez duré. Tu lui a assez fait la gueule. T’as assez boudé comme ça. Tu te retournes vers lui. Avec la même lenteur que celle de tes pas te guidant jusqu’au piano. Le parquet craque sous tes chaussures alors que tu te rapproches de Sirius. T’es pas tactile, en temps normal, durant cette période. Ni un grand admirateur des foules, du bruit, et de tout ce qui rend un lieu vivant. T’aimes ta solitude. Le calme. Et Sirius n’aide pas ta solitude. Et il est absolument tout sauf calme. Mais sa présence te rassure. Sa présence, maintenant, te fait un bien fou. Fierté mal placée ou non, tu ne le lui diras pas non plus. Tes mains se glissent au niveau de ses épaules, il a toujours la main tendue et tu t’en fiche. Prendre sa main ne ferait que retarder quelque chose dont vous avez tous les deux envie. Cette étreinte qui a mis bien trop de temps à arriver. Que ce que soit pour toi, comme pour lui. Ton nez vient se loger contre son épaule. Contre le creux de son cou. Tes yeux se ferment. Tu prends quelques secondes pour profiter de son odeur, de sa présence, de tout ce qu’il peut représenter pour toi. Tes doigts agrippent son haut. Le silence règne encore si tenté que monsieur Black ne décide pas de faire une remarque qui gâcherait ce moment. Mais tu lui fais confiance. Tu lui fais confiance pour garder le silence encore quelques minutes juste le temps pour toi de profiter de cet instant. Ton corps si froid habituellement regagne un peu de chaleur avec sa présence. Il trouve ta peau chaude, mais c’est parce qu’il a la capacité de te réchauffer lui-même. De t’offrir ce confort. Tu relèves le visage, plantant ton regard dans le sien. Sourire en coin voulant tout dire, tu finis par lâcher son corps.

Toi aussi tu m’as manqué. James et Peter m’ont manqué aussi. Et oui. Je vous en veux toujours. Parce que c’était irresponsable de votre part que de faire ça. Mais avec le recul, vous faire la gueule comme un gamin ne fera pas avancer les choses. Donc oui, je vous en veux toujours, un peu, et oui j’arrête de vous faire la tête.

Cela a le don d’être honnête, franc et direct. Tu fais un pas en arrière, juste gagner un brin d’espace. Tes mains, tu commences à jouer avec, à tordre légèrement tes doigts. Tu souffles. Un souffle court. Un souffle trahissant une certaine anxiété. Mais anxiété de quoi !? Tu ne sais pas. Tu sais juste qu’elle est là. Dans ton dos. Aspirant un brin de l’air dont tu as besoin pour respirer. De quoi tu as peur au juste ? Tu n’as pas à avoir peur d’une quelconque réaction de la part de Sirius.
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Une main tendue, c’est une demande, douce, sans paroles. Un s’il te plaît, pardonne moi. Parce qu’il l’avait comprit, Sirius, après ces vacances. Après les quelques nuits passées chez les Potter, où il s’était calé en extérieur, que ses yeux observaient la lune, en particulier lorsqu’elle était pleine. Tu crois que Moony va bien ? Qu’il avait demandé à leur ami plus d’une fois, avec cette foutue habitude de se ronger les ongles, de stress en pensant à sa solitude, en pensant à s’il allait véritablement bien, si tout se passait correctement. Ses yeux qui restaient accrochés sur la lune blanche, sans jamais s’en détacher, comme si la regarder dirait à Moony qu’il était là pour lui, qu’il ne l’oubliait pas, même s’ils n’étaient pas côte à côte, qu’il était là, d’une certaine façon pour lui. Qu’il le serait toujours. Dans n’importe quelle situation, Sirius s’était juré de toujours être là pour Remus. Que ce soit en étant en sécurité dans un coin de la Cabane Hurlante, en observant la lune et en lui envoyant des ondes positives, ou même s’il devait le laisser l’attaquer, le blesser pour le garder lui en sécurité durant telle ou telle pleine lune. Il le laisserait le blesser, le changer si ça voulait dire qu’il ne se tuait pas lui-même de rage, ou qu’il ne blesserait personne d’autre.

Mais Remus, il passe à côté, sans prendre sa main, sans y faire attention, et d’une certaine façon, ça lui fait presque mal, à Sirius. Mais il le laisse faire, après quelques secondes, baisse sa main, remonte sa veste en cuir correctement sur ses épaules et se racle la gorge. C’était prévisible, Padfoot, soit pas surpris. Une main qui passe dans ses cheveux pour se recoiffer approximativement, et il se tourne pour l’observer, observer ses doigts qui caressent les touches, sans pour autant ne pas le maudire de l’intérieur parce qu’il risque de lui dérégler tout ce qu’il a déjà fait s’il appuie. Et enfin, après un moment trop long, il se rapproche. Ses pas sont presque trop lents à son goût, à Sirius. Il le veut là, maintenant, son toucher, son odeur, et tout ce qu’il y a entre. Mais pourtant, il attend, il attend patiemment, il le laisse faire, parce qu’au fond de lui, il sait que c’est la meilleure chose à faire. Ses mains qui glissent sur ses épaules, son visage contre son cou. Et les mains de Sirius qui passent dans son dos, qui s’accrochent l’une à l’autre derrière lui, quand il cale sa tête contre la sienne et ferme ses yeux également, avec un doux, léger soupir de soulagement, comme s’il avait attendu pour ça un peu trop longtemps. Il garde le silence qui s’installe, parce qu’il n’est pas lourd. Il est doux, au contraire, calme, apaisant. Ou peut-être est-ce l’effet que Remus lui fait, au fond, il n’en est pas trop sûr. Il sait, seulement, que pendant un instant, il entend le silence, puis sa respiration, puis, enfin, son propre cœur, qui tambourine contre sa poitrine, beaucoup plus vite, beaucoup plus fort que quelques secondes auparavant.

Et puis, il relève le visage, et Sirius réouvre ses yeux pour le regarder, une seconde pendant laquelle il peut sentir son propre corps se tendre légèrement, la chaleur prendre possession de son visage, jusqu’à ce qu’il reprenne contrôle, pour empêcher le rougissement un peu trop brutal qui approchait. Remus, c’était certainement la seule personne qui arrivait encore à le faire réagir de cette façon, et surtout avec si peu de gestes. “Je suis désolé.” C’est un tout petit murmure, mais un qu’il pense beaucoup plus fort. Parce qu’il n’avait pas voulu, il n’avait pas voulu manquer de tuer quelqu’un d’autre, et il s’était bien rendu compte qu’ils étaient allés beaucoup trop loin, mais à la dernière seconde. Et qu’est-ce qui était plus dangereux que de tuer une personne ? En tuer trois.

Et puis, il a reculé, Remus, et il a voulu le retenir pendant une seconde, Sirius. Mais après réflexion, peut-être que ce n’était pas la meilleure idée. Alors il l’a simplement laissé faire, observé. Lui, qui commence à jouer avec ses mains. Anxiété, il la reconnaît, il le sait au souffle court du jeune homme, et finalement, il s’est rapproché lui-même, attrapant l’une de ses mains dans la sienne. “..Hey, ça va, Moony.” Une seconde de silence. “Tu me fais confiance ?” Une question, alors qu’il relève le regard pour croiser le sien, que sa deuxième main se pose au niveau de sa mâchoire, son index et son pouce caressant doucement sa joue. Une envie plus profonde de plus, mais la peur qu’il n’en veule pas un peu plus forte. Foutue lune. “J’suis pas sûr de ce qui t’inquiète, parce que..” Léger mouvement de tête vers ses mains. “Mais je suis là, de toute façon, et dans tout les cas.” Une pause. “Pour toi. Toujours.



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Remus Lupin
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Sa voix qui s’élève suite à ton étreinte. Trois mots. Trois mots puant la sincérité. Trois mots aussi blessants que rassurants. Ils font mal ses trois mots. Ils font d’autant plus mal qu’ils sont sincères. Pourtant, cela ne devrait pas te blesser autant, de le savoir sincèrement désolé d’avoir manqué de te transformer en assassin. Mais si. C’est douloureux. Ton cœur rate un battement. Ton souffle se coupe de manière inaudible. Sans doute la raison de ton geste. Sans doute la raison de ton mouvement de recul. Il veut te retenir. Cela se voit. Et ton regard le lui demande presque. De te retenir. De ne pas te laisser partir. Mais Sirius ne fait rien. Il ne fait rien qui pourrait te contrarier. Pleine Lune approchant, tu es véritablement chiant sur ce qui te contrarie, sur le contact physique non voulu. Tu es un véritable casse-couille Remus. Il est désolé bordel de merde. Prends son excuse. A quelques pas de lui, tu le lui dit. Tu lui dit que tu cesses de faire la gueule mais tu continues de leur en vouloir, parce que cela ne passera pas aussi facilement. Mais est-ce que cela passera seulement un jour ? Oui. Il y a des chances que d’ici la fin de l’année, cela ait passé. Que tu leur ai complètement pardonné. Parce que ce sont tes amis. Parce que ce sont tes frères. Parce qu’ils t'ont accepté comme tu es, malgré ta différence. Parce que tu as peur de les perdre. Tu as peur de perdre tes amis, tes frères, ceux avec qui tu te vois avancer dans la vie. Il se rapproche et tu ne recules pas. Parce que tu ne veux pas reculer, t’en as pas envie, de reculer. Il prend ta main. Sa main, elle est plus chaude que la tienne, sans doute plus douce aussi. Sa main, elle est rassurante. La tienne est frêle, faiblarde, mince, malade. Toujours la même question, avant chaque connerie importante qui est faite dans ton dos. Toujours la même question, avant chaque pleine lune que vous passez ensemble. Avant chaque moment important ensemble. Est-ce que tu lui fais confiance ? Tu es tenté de répondre que tu lui fais moyennement confiance. Mais ton corps parle avant ta tête. Tu agites lentement la tête de bas en haut. Tu as ce geste d’accord. Tu lui fais confiance, aveuglement. Vos regards se croisent. Il est beau son regard. Toujours aussi beau. Tu te mords la lèvre. Tu la maltraite de tes dents jusqu’à en saigner.

Dans un geste lent, tu laisses ta main dans la sienne. Tu rapproches seulement sa main qui tient la tienne à tes lèvres. Sa main sur ta joue, tu y blottit cette dernière contre sa peau plus chaude. Sa main contre tes lèvres, tu la lui embrasses en douceur, sans grande force. Tes lèvres ne font qu’effleurer sa peau. T’es pas digne de lui. T’es pas digne de son amitié. T’es pas digne de son Affection. Tu le sais ça hein ? Bien sûr. Mais par moment, tu as cet éclat de lucidité qui fait que tu t’en fiche de tout ça. Que tu te fiches pas mal qu’il soit un sang-pur, que tu sois un homme aimant ses semblables, que tu sois un sang-mêlé, qu’il soit l’aîné de sa famille, qu’il doive se marier à une autre sang-pur, que tu sois un lycanthrope. Ce dernier point, un peu moins sur que tu t’en fiche. Enfin si, par moment, tu l’oublierais presque tant Sirius est doux avec toi, tant Sirius peut réussir à te faire oublier tes propres problèmes. Tu souris comme un idiot contre sa main, celle qui tient et caresse ta joue. Tu souffles. Tu marmonnes. Si bas que tu n’es même pas certain qu’il ait pu entendre ce que tu as dit. Ou comprendre. Tu lui as juste dit qu’il était idiot. Et que oui, tu savais qu’il serait toujours là pour toi. Tu te permets même d’ajouter que tu le seras aussi, toujours là, pour lui. Toujours. Quelque soit la situation. Parce qu’entre vous, cela a un peu toujours fonctionné de la sorte. Toujours là l’un pour l’autre. Peter et James aussi. Mais vous deux, c’est encore autre chose. C’est encore une autre histoire qui est, selon Saoirse, écrite dans les étoiles. Elle sait tellement plus de choses sur toi que tes meilleurs amis. Mais c’est normal. Elle est au courant, que tu as déjà plus ou moins pardonné les idiots, elle savait pour le baiser durant le bal de Noël. Elle sait beaucoup de choses la jeune poufsouffle.

Tu sais que je stress pour tout et rien … et tu sais que ça va passer avec le temps. Il faut juste que … ça passe.

Tu déloges sa main de ta joue de ton autre main, la gardant dans la tienne. Sans vraiment réfléchir, tu laisses vos doigts s’enlacer. Vous deux, vous avez 16 et presque 17 ans, mais vous agissez déjà, parfois, comme un vieux couple. Alors que vous ne l’êtes pas. Si ? Tu ne sais pas. Peut-être que Sirius le sait ? Peut-être que les étoiles le savent. Qui sait. Sans doute que les étoiles en savent bien plus qu’elles ne veulent bien le dire. Tu le sais toi, qu’il est fiancé ? Non. Et lui ? T’en sais rien. Ce n’est pas le sujet. Le sujet là, c’est vous deux, dans cette vieille cabane que tu hantes une fois par mois. Ton sale caractère passé, ta colère contre Sirius passée également, tu as un mince sourire en coin. Sourire joueur, faible lueur vivace dans ton regard.

Tu … tu veux pas m’embrasser au lieu de te confondre en excuses ?
Sirius Black
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Tu me fais confiance ? C’est toujours la même réponse, douce, un doux hochement de tête qu’il accepte, prendra à chaque fois, sans regrets, sans se demander pourquoi ce n’est pas à voix haute. Parce qu’il sait qu’un hochement de tête, c’est plus doux, probablement plus agréable que le ton d’hésitation qu’il pourrait y avoir dans une réponse orale. C’est plus doux, plus calme que les remords d’avoir dis oui qu’il pourrait y avoir dans un mot, dans une phrase, dans un peut-être. Confiance aveugle, sans un mot, sans un bruit. Sirius, lui aussi, il avait cette confiance envers Remus. Il pouvait le suivre dans le noir, les yeux fermés, sans un son, sans une odeur. Juste la main dans la sienne pour le guider, soit à un paradis perdu ou à l’enfer promis. Peu importe, tant qu’il est là. Remus, ça avait toujours été sa lumière dans le noir, son repère, son étoile du berger, celui qui brillait plus que les autres, celui qu’il regardait chaque nuit avec un désir de le suivre, de s’en approcher, de l’écouter. Remus, ça avait toujours été l’autre partie de lui, cette main qui se rangeait dans la sienne comme si elle avait été faite pour lui, son âme qui s’emboîtait parfaitement avec la sienne, qui le faisait se sentir, pour une fois, comme s’il méritait d’être quelque part, comme s’il appartenait à cet endroit. Comme à la maison. Comme un sentiment d’appartenance réelle. Parce que sans le dire à voix haute, il était sien.

Sa main ne bouge pas de sur sa joue, ses doigts frôlent juste ses lèvres pour essuyer les quelques traces de sang, mais il le laisse faire, se blottir contre lui. Les lèvres qui frôlent sa main font rater un battement à son cœur, quand il le regarde, qu’il le laisse faire, qu’il s’insulte lui-même dans sa tête pour le mal qu’il peut lui faire. Pour le mal que ça leur fait, à tout les deux, probablement. De s’aimer l’un l’autre de cette façon, sans jamais vraiment le mettre en mots, même s’il en a rêvé plus d’une fois. Il s’était vu, le crier du haut d’un toit, ou juste le murmurer au creux de son cou. Il s’était vu lui prendre la main, frôler ses lèvres des siennes, et lui chuchoter d’un ton doux qu’il l’aimait, depuis des semaines, des mois, des années, depuis toujours et à jamais. Mais pas une seule fois il n’avait agit sur ces choses, qu’il avait eu envie de faire. C’était déjà assez dur, déjà assez compliqué. Il se rappelait avoir eu envie, à Noël, durant ce bal, de lui murmurer les trois mots qu’il se refusait. Mais pourquoi ? Pourquoi, c’était simple.

Remus.
Mérite.
Mieux.


Il le savait, pourtant, Sirius. Remus méritait beaucoup mieux que lui, et il l’avait toujours mérité. Peut-être, peut-être bien qu’au fond c’était pour ça. Pour ça, que ces mots mourraient dans sa gorge, s’y bloquaient et refusaient de sortir, pour ça qu’il se refusait de prononcer à voix haute les sentiments qu’il ressentait pour lui. Pour ça, qu’il savait qu’il ne le dirait probablement jamais. Probablement pas maintenant.

Je sais.” Un moment, un instant. “T’as pas à stresser, avec moi. Je peux faire quelque chose pour que ça passe plus vite..?” Ses doigts qui s’enlace avec les siens, et les yeux de Sirius qui retombent sur leurs mains, à presque en entendre son propre cœur qui tambourine contre sa poitrine de plus en plus fort, les pensées qui cognent contre sa tête de plus en plus violemment après chaque seconde. Dis-lui, il se dit à lui-même, mais là où le cœur veut parler, le cerveau refuse. Et puis, ses yeux remontent à son sourire, qui lui en arrache un également. Il avait cet effet, Moony. Cet effet, de toujours le faire sourire quand il souriait lui-même. Ce bonheur contagieux, surtout pour Padfoot. Surtout quand c’était rien qu’eux deux.

Surtout quand il pouvait être lui-même.

Et puis, la question, et ses yeux gris ont fixés ceux sombres de Remus pendant un instant, pour être certain de bien avoir entendu. Et il s’est approché, doucement, une de ses mains a gentiment quitté la sienne, et s’est posée dans son cou avec une douceur qu’on ne pourrait croire venant de Sirius. Ses lèvres qui se posent doucement contre les siennes, un pas un peu plus proche et son torse qui se colle un peu plus contre celui de Remus, qu’il se pousse un peu sur le bout de ses pieds pour l’atteindre, même, et puis finalement sa deuxième main qui quitte la sienne, pour enrouler ses bras autour de son cou. Sans crainte, sans peur. Parce que c’est lui, qui l’a demandé.

Et heureusement, parce qu’il en avait eu foutrement envie, de l’embrasser.



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