(m) i can't stand it when you touch me like that 'cuz it just reminds me of the NIGHTS... - réservé

pétrichor sur la terre de la forêt (1958)

Un bruit de caillou contre la fenêtre.

Un froncement de sourcils, Grayson qui ouvre cette fenêtre, qui l’aperçoit, dans sa tenue jaune de Poufsouffle. “..Qu’est-ce que tu fais là ?” Un léger sourire qui ne se cache pas derrière ses mots. J’ai décidé que c’était l’heure de venir te voir ! Un coup d’oeil sur l’horloge prête à sonner les six heures du matin, sa main qui passe sous la fenêtre, sentir les quelques gouttes de pluie tomber. Et puis, il passe au travers, monte sur le toit, saute de l’étage de la maison.

Ses bras qui s’enroule autour de lui, et qu’il le serre, Grayson, à le faire rire. “Il est super tôt, t’as dormi au moins ?”

Un rire. “Absolument pas !” Un autre sourire de la part de Grayson, quand le Poufsouffle lui attrape la main, que ses doigts s’entrelacent avec les siens, d’une douceur incontestée. “Viens, on va faire un tour !” Et ses pas qui l’emmènent doucement vers la forêt. Ses yeux qui se ferment un instant quand ils finissent par se poser. La douce odeur de la pluie, les bras du jaune et noir qui s’enroulent autour de sa taille, le poids de sa tête qui se pose contre son bras. “Tu m’as manqué, cet été.” Un silence.

“Tu m’as manqué aussi.”

cacao dans un bol de lait chaud (1960)

Ses doigts qui attrapent les siens, quand il porte la boisson chaude à ses lèvres, dans un mug crème sur lequel un chevreuil en argent était peint. Une odeur de chocolat chaud qui s’impreigne des murs, et lui qui ne le lâche pas du regard. “..Quoi ?” Un sourire, il joue doucement avec ses doigts alors que ses yeux se baissent sur la table en bois au milieu de la cabane. “T’es beau.” Il pouffe, secoue la tête. “N’importe quoi, arrête.” Mais un sourire lui apparaît aussi, au jaune et noir. Et si Grayson regarde la table une seconde de plus, ses yeux se raccrochent de nouveau à lui, comme un aimant, comme s’il ne pouvait rester trop loin de lui plus longtemps. Alors le mug se repose, vide, sur la table.

La main qu’il tenait dans la sienne se retire doucement.
Ses doigts caressent sa joue quand il se rapproche, les yeux du jaune plongés dans le regard du bronze.

Son odeur qui s’approche un peu plus encore. Son nom qui sort de sa bouche.
Mais c’est le regard qui dit tout, ses lèvres qui s’écrasent contre les siennes.
Les baisers, la douceur, et tout ce qui va avec.

vieux livres sur un bureau en bois (1963)

On est fermés. Des mots qui sortent de sa bouche sans qu’il n’y pense trop, sans qu’il ne regarde qui passe la porte. “Grayson ?” Ses yeux qui se lèvent du bouquin quand la voix résonne entre les murs. Son coeur qui bat la chamade à sa vue, à ses yeux qui brillent toujours autant, à sa voix toujours si claire et ces souvenirs qui cognent contre son crâne. “Je savais que c’était toi, je t’ai vu à travers la porte et je—“ mais il lève la main, le coupe. “Tu veux quoi ?” Ses mains lui tendent des livres, un regard d’incompréhension. Là où il voudrait le prendre dans ses bras, lui prendre la main, l’embrasser, il n’en fait rien. Rien de plus. “Ton père m’a commandé ces livres.” Hochement de tête, une gorgée de boisson.

Il en veut à Elena, qu’elle dit, la boisson qui lui monte au crâne.
“Casse-toi maintenant.” Des mots jetés quand il se rassied.
“..Gray ? Tu vas bien ?” Un silence.
“Beaucoup mieux depuis que t’es plus là. J’ai du travail.”

Un silence de mort, et une porte qui claque derrière lui. Un sursaut au claquement de porte, et ses yeux qui se ferment, des larmes qui coulent le long de ses joues sans que son cerveau ne comprenne pourquoi, quand son coeur se met à saigner de douleur pour l’avoir perdu encore une fois.